Septième coach de l’histoire à remporter le titre dès sa première année, Steve Kerr nous a surpris et séduit tout au long de ces playoffs par sa capacité à s’adapter à son adversaire et à trouver la bonne parade.
Bien que les idées ne soient pas toujours nées dans sa tête et qu’il ait eu, comme il le dit, la chance d’être à la tête d’un groupe talentueux et épargné par les blessures, ce titre propulse automatiquement Kerr parmi l’élite de la NBA à son poste.
Une suite presque logique pour celui qui a eu la chance de côtoyer et de s’inspirer des plus grands (Lenny Wilkens, Phil Jackson et Gregg Popovich, voire Mike D’Antoni), mais sans pour autant chercher à les imiter, comme a pu constater Luke Walton, l’assistant de Kerr.
« Je pense que Steve a emprunté un peu de chaque coach pour qui il a joué, y compris Lute Olson [l’ancien coach d’Arizona, où Kerr et Walton ont fait leurs gammes]. Ce qui rend Steve si génial, c’est qu’il ne s’est jamais laissé aller à tout faire exactement comme Phil Jackson, ou Pop ou Lute. Il savait parfaitement comment il voulait que les choses soient faites. Il a utilisé certaines choses de ces coaches et les a intégrés à ses méthodes. »
Alors qu’il avait failli s’engager avec les Knicks pour être l’assistant de Derek Fisher, Walton ne regrette pas que Steve Kerr l’ait appelé au dernier moment pour lui offrir un poste qui, en plus du titre suprême, lui a offert la possibilité de travailler avec quelqu’un qu’il estime déjà comme un grand coach.
« Il a toujours donné la priorité à sa vision des choses et pour cela il faut le féliciter. Pour un coach rookie, ça aurait naturel de se demander comment Phil aurait fait dans telle ou telle situation. Au lieu de ça, lui disait : ‘C’est comme ça que je veux que les choses soient faites » et nous avons fait à sa manière. C’est brillant. »