Otto Porter a répondu aux attentes

Lorsqu’on possède un choix de draft élevé, mieux vaut ne pas se tromper car, outre les conséquences sportives, on peut être sûr que c’est le genre d’erreur dont on entend parler pendant longtemps.

Pour avoir choisi Otto Porter en troisième position de la draft 2013, les Wizards ont dû avoir quelques sueurs froides après sa saison rookie à seulement 2.1 points de moyenne.

A sa décharge, l’ancien de Georgetown avait vu sa préparation gâchée par une blessure à la hanche, mais malheureusement, sa deuxième saison ne fut pas beaucoup plus brillante (6pts et 3rbds). Du moins jusqu’en playoffs où, alors que les critiques commençaient à s’abattre, l’ailier a su répondre avec une campagne très correcte à 10 points et 8 rebonds de moyenne.

« Beaucoup de gens, les médias, les fans, disaient qu’Otto n’était pas bon, qu’il n’était pas un joueur d’élite, » s’agaçait Bradley Beal à la fin de la saison. « Mais il est le joueur dont on en avait besoin. »

Avec ses 33.1 minutes de moyenne en playoffs, le troisième plus gros temps de jeu de l’équipe, Porter s’est imposé comme sixième homme des Wizards et malgré une certaine irrégularité, il a réalisé de belles choses en back-up de Paul Pierce.

« Il y a un vieux dicton qui dit que la pression peut vous briser ou réaliser des merveilles, » explique Rasual Butler. « Je pense que Otto a su répondre au niveau d’intensité et à la pression des playoffs. On n’aurait pas eu l’opportunité de gagner sans Otto. »

En défense notamment, Porter a montré quelques progrès mais c’est surtout mentalement qu’on a senti une vraie différence et son entraîneur, Randy Wittman, le confirme.

« S’il conserve cette mentalité agressive, son potentiel est sans limite. La grosse différence avec Otto, c’est qu’il a appris à jouer sans avoir peur de marcher sur les pieds de quelqu’un d’autre. »

De bon augure pour des Wizards qui pourraient bien perdre Paul Pierce cet été, surtout que Porter est encore jeune puisqu’il fête ses 22 ans aujourd’hui même.