Shumpert-Smith, de l’enfer au paradis

Carmelo Antony attend encore sa première finale NBA mais deux de ses anciens coéquipiers vont eux y goûter avant lui. Passés de la risée aux bravos, Iman Shumpert et J.R Smith vivent « un rêve éveillé ». Sur le podium installé sur le parquet de la Quicken Loans Arena pour fêter le titre de conférence, Smith a croisé le regard de son compère. Entre eux les yeux suffisent, les mots sont inutiles.

« Tous les deux on se souvient d’où on vient et à quel point c’est extraordinaire d’être aujourd’hui dans cette situation », commente celui qui dans cette série, a battu le record de franchise de tirs primés réussis dans un match de playoffs (8).

Avec 10,1 pts et 37% de réussite à trois points en playoffs, Shumpert a retrouvé un niveau de jeu perdu dans le marasme newyorkais. Quand il est sur parquet Cleveland affiche un différentiel de +8 depuis le début des playoffs. Transférés après 37 matches et 5 victoires, les anciens Knicks savourent leur aventure en Cavaliers.

« Mes prières ont été exaucées » avoue même Smith.

En scorant 15,4 pts à 46% derrière la ligne primée, le tatoué a donné une nouvelle consistance au banc de Cleveland. Lâché par Phil Jackson pour économiser 6 millions de salaire la saison prochaine, l’ex-star du championnat chinois revit. Comme Shumpert. Les Cavs les ont sauvés, ils ont sauvé les Cavs. En marketing ça s’appelle du win-win.

« Pendant la première moitié de saison nous bossions dur sans en tirer la moins récompense, et vivre ça avec Cleveland est fantastique. Ma mère m’a dit exactement la même chose, elle m’a vu au fond avec New York avant de venir ici », explique Smith.

L’appétit vient en mangeant donc, et Iman Shumpert rappelle que « le boulot n’est pas fini ». Raison de plus pour lui d’être heureux, il sait que les Cavs ne gâcheront rien.

« Pour nous battre il faudra être plus fort que nous, car on ne va rien saborder ».

Et en sabordage Iman et J.R s’y connaissent.