Si sa carrière NBA était un peu partie à l’envers l’an passé, ce bon Rudy Gobert est bien décidé à remettre son short à l’endroit pour sa deuxième campagne sous la tunique du Jazz.
Après son été enthousiasmant avec l’Equipe de France médaillée de bronze lors de la Coupe du monde, le pivot tricolore a la ferme intention de gagner de solides minutes dans la rotation de Quinn Snyder.
« Une saison d’expérience en un été »
Pour ceux qui ont suivi l’événement espagnol pendant tout le mois de septembre, la progression de Rudy Gobert est déjà presque un acquis. Carrément dominateur sur le quart face à la fratrie Gasol et Ibaka, Gobert a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les tous meilleurs intérieurs du monde. Et ses coéquipiers du Jazz ont vite appris à se mettre à la page.
« Il s’est tellement amélioré. Il est bien meilleur près du panier. » remarque Trey Burke au Deseret News. « Il a toujours eu un talent naturel pour affecetr les tirs adverses en défense. Offensivement, il est bien plus fort et semble avoir gagné en confiance. »
Et Rudy confirme.
« Cet été a été très important pour moi. J’ai acquis beaucoup d’expérience – comme si j’avais gagné une saison d’expérience en un été. Ca veut dire que je n’ai plus 22 ans mais 23 ans maintenant. »
Reconnaissant lui-même qu’il n’était pas prêt à apporter en début de saison pour son entrée dans le grand bain, l’immense liane formée à Cholet a ensuite rongé son frein en fin de saison alors qu’il se sentait capable d’offrir une rotation dans la peinture.
Parfois perdu dans les systèmes d’Utah, Gobert a appris cet été, au contact de Vincent Collet et de son staff, comment rester dans le schéma de jeu de l’équipe. Pour Rudy, il s’agit essentiellement de concentration et de confiance.
Le rookie challenge comme objectif ?
Attendu dans un rôle de stoppeur défensif avec son envergure de 2m36, Gobert ne gratte encore que la surface de son immense potentiel. Et en attaque, son coach veut le responsabiliser de plus en plus au fur et à mesure de la saison car il considère que Rudy a bien progressé avec ses mains, pour attraper le ballon et contrôler sa finition près du cercle.
« Il est une force quand il coupe vers le cercle. On doit s’améliorer pour lui donner le ballon dans de bonnes conditions quand il coupe. Je l’ai tanné pour qu’il aille vers le panier. Quand tu coupes vers le cercle et qu’on te file la passe, ça te donne l’envie de couper encore plus souvent. »
Plus confiant et plus costaud, Rudy Gobert savoure également le fait de ne plus être un rookie. Autrement dit, on le « limite » beaucoup moins dans ses initiatives et dans son jeu. Et ce constat a été fait avec beaucoup de justesse par Gordon Hayward, le jeune leader de cette troupe du Jazz.
« Il a fait d’énormes progrès. Son expérience cet été l’a beaucoup aidé en tant que joueur, pour la confiance. On peut facilement voir son potentiel, notamment en défense. Quand il est bien placé, c’est difficile de marquer contre lui. Il est une telle force sous les panneaux avec sa longueur. Il est tellement long… c’est un immense mur devant le panier ! On va avoir besoin de lui cette saison. »
Avec 45 apparitions la saison passée, et moins de 10 minutes de jeu en moyenne, Gobert a dû apprécier le commentaire de Gordon Hayward. Choyé par coéquipiers et entraîneurs, Rudy a toutes les chances de réaliser une grosse saison pour son année sophomore en NBA. Et pourquoi ne pas viser le Rookie Challenge à la mi-saison ?