Les Bleus sont revenus au pays après leur superbe parcours lors de la Coupe du monde espagnole. Avec leur breloque en bronze autour du cou, les joueurs tricolores ont fait un arrêt par l’Adidas Store des Champs-Elysées hier après-midi pour une séance de dédicaces avec leurs fans.
On a ainsi pu discuter avec Joffrey Lauvergne, l’intérieur du Khimki Moscou qu’il va rejoindre très bientôt. Avec deux médailles en deux campagnes, l’ailier fort tricolore réalise pour le moment le carton plein. En espérant faire aussi bien dès l’été prochain avec l’Eurobasket à la maison.
Joffrey, tu reviens encore une fois médaillé. Deux campagnes, deux médailles, ça se passe bien cette histoire entre toi et le maillot bleu !
Oui, c’est forcément une réussite d’obtenir une médaille au niveau mondial. On est bien sûr fiers de faire partie de la première équipe qui a gagné une médaille à la Coupe du monde. On est encore plus fiers car personne ne nous attendait là. On savait qu’on était plus faibles mais ces différentes absences nous ont soudés. Et c’est une des raisons de notre résultat.
Explique nous comment vous avez réussi à vous ressouder après la défaite décevante face à la Serbie, pour aller chercher la breloque.
On avait fait une bonne préparation, on était en forme. Avec 18h entre les deux matchs, ça nous a quand même laissé le temps de récupérer. On a réussi à faire le match qu’il fallait pour décrocher la médaille.
Comment tu justifies la contre-performance de la demi, c’est un relâchement, même inconscient après l’exploit face à l’Espagne ?
Oui, il y a sûrement eu un peu de décompression même si je pense qu’on a bien réussi à gérer le truc. C’est dommage quand on y repense maintenant mais sur le moment, je trouve qu’on a tout de même bien gérer la situation sachant qu’on n’était clairement pas attendu à pareille fête face à l’Espagne. On a eu deux jours pour préparer la Serbie donc cela aurait pu être pire. Moi, je ne pense pas que c’est parce qu’on se serait peu relâché qu’on a perdu contre la Serbie. Ce sont deux équipes très proches et ça aurait pu balancer d’un côté ou de l’autre.
Est-ce que tu as des regrets sur ce match ?
Oui, on en a forcément un peu car on aurait pu jouer la finale. On aurait eu une autre médaille. D’un métal plus noble. Mais globalement, on est très satisfaits de notre parcours. Personne ne nous attendait si haut mais nous on visait depuis le début une médaille et c’est ce qu’on a fait.
Tu sembles plus clément avec les Serbes parce que tu les aimes bien, non ?
Oui, j’étais content pour eux après coup. Si ce n’est pas nous en finale, je préférais autant que ce soient eux. Sur la finale, j’ai été un peu déçu de l’écart par contre. Le match a été assez expéditif.
Vous les aviez battus pourtant ces Serbes, lors du premier tour. Grâce à ton lancer décisif en plus. Jouer deux fois la même équipe, est-ce vraiment si difficile ?
Les Serbes ont effectivement monté leur niveau au fur et à mesure de la compétition. C’est une équipe où il n’y avait pas forcément que des joueurs connus mais ils s’entendaient très bien sur le parquet et ont développé du beau basket sur les phases finales. On est quand même sorti d’une poule où deux équipes sont allées chercher une médaille. C’était un groupe très relevé.
On évoque déjà l’Eurobasket 2015 en France, ça sera un énorme défi pour vous de conserver votre couronne continentale, de plus, devant le public français.
On verra. Il peut se passer beaucoup de choses entre maintenant et le moment de la sélection. Pour le moment, je préfère profiter de l’instant et savourer cette médaille et notre parcours. Après, il faudra aussi faire attention. On a vu avec les Espagnols que ce n’est pas forcément facile de jouer à la maison. Il faut qu’on apprenne de ça pour ne pas refaire les mêmes erreurs.
Propos recueillis à Paris