De l’arrivée de LeBron à Cleveland à la blessure de Paul George, la conférence Est est chamboulée

L’an passé, la plupart des observateurs avaient prédit (à raison) une nouvelle confrontation entre Indiana et Miami en finale de conférence Est. Le fait est que, sur le papier, les deux équipes présentaient dès le début de saison le profil pour dominer une conférence jugée plus faible que son homologue, et les prédictions avaient finalement vu juste.

Pour la saison prochaine, les pronostics paraissent en revanche plus compliqués avec une passionnante redistribution des cartes. LeBron James de retour aux Cavs, Derrick Rose à 100% de ses moyens et hélas la blessure de Paul George ont modifié en profondeur le visage de la conférence Est.

LeBron James, élément déclencheur

À lui seul, LeBron James a fait beaucoup pour équilibrer les équipes. Sans lui, Miami ne présente plus un visage aussi invincible. L’équipe reste prétendante au titre mais devra faire face à une concurrence aussi bien équipée.

À commencer évidemment par Cleveland qui, à l’heure actuelle, dispose de quatre premiers choix de draft, dont l’un d’entre eux est quadruple MVP (LeBron James) et un autre All-Star (Kyrie Irving), sans oublier Dion Waiters et Tristan Thompson, tous deux 4e choix de draft.

Cavs, Bulls, Wizards, Raptors, Knicks, Hornets tous plus forts que l’an passé

Les Bulls se sont aussi renforcés, attirant trois joueurs lors de cette free-agency, dont deux en provenance de l’Ouest : Pau Gasol (double champion, 4 fois All-Star), Aaron Brooks (MIP 2010) et Nikola Mirotic. Sans oublier Derrick Rose qui n’a joué que 10 matches depuis les playoffs 2012…  Du côté de Charlotte, l’intersaison fut aussi fructueuse : malgré la perte de Josh McRoberts, l’acquisition d’un des meilleurs arrières de la ligue (Lance Stephenson) fait des Hornets un outsider sérieux dans la conférence. De plus, le club a aussi recruté deux solides rotations en provenance de l’Ouest avec Marvin Williams et Brian Roberts.

D’autres prétendants tout aussi sérieux frappent à la porte pour mettre fin à l’hégémonie floridienne : Washington avec Paul Pierce, Kris Humphries et Dejuan Blair en supplément, ainsi que Toronto.

Enfin, les Knicks ont aussi recruté 5 joueurs au profil intéressant, probablement suffisant pour revenir en playoffs après une saison à oublier.

Les grands perdants de cet été sont bien sûr les Pacers avec la perte de Lance Stephenson et pour des raisons plus tragiques, Paul George, blessé pour la saison. Brooklyn semble également un cran en dessous avec les pertes de Paul Pierce et de Shaun Livingston.

L’Est rattraperait-elle l’Ouest ?

À l’Est, les cartes sont donc redistribuées et finalement, le grand instigateur de ce mouvement de balancier est bien LeBron James. Pour aller plus loin, il n’est pas malfondé de penser que plus globalement, c’est toute la ligue qui voit son visage changer.

La saison passée, Atlanta, dernier qualifié en playoffs à l’Est, présentait un bilan négatif (46,3%). À l’Ouest, les Suns furent recalés, malgré un bilan de 58% de victoire ! La saison prochaine, la situation pourrait être un peu plus équilibrée.

37 joueurs ont changé de conférence, à l’avantage de l’Est

Durant l’intersaison, 37 joueurs ont changé de conférence. Et si jusqu’ici, les forces tendaient plutôt à rejoindre l’Ouest, cette année, c’est l’inverse : 23 joueurs de l’Ouest sont passés de l’autre côté du pays, soit 62% des mouvements.

Or, dans ce contingent, les noms ne sont pas inintéressants : Pau Gasol et Aaron Brooks bien sûr, Mike Miller, Channing Frye, Jose Calderon, Sam Dalembert, Jodie Meeks, Caron Butler, Marvin Williams, Brian Roberts, Dejuan Blair, Kent Bazemore, James Johnson ou encore Thabo Sefolosha. En somme, un Hall of Famer et de solides joueurs de complément dont la réputation n’est plus à faire.

À l’Ouest, certaines recrues sont aussi très belles mais moins nombreuses : Tyson Chandler, Raymond Felton, Jameer Nelson, Aaron Afflalo, Trevor Ariza, Spencer Hawes ou encore Carlos Boozer.

La draft contribue à redistribuer les cartes

Pour finir, la dernière draft a probablement joué son rôle : celui d’équilibrer les équipes en offrant plus de talents aux plus faibles. Parmi les lottery-picks, 9 d’entre eux (sur 13) ont ainsi vu leurs droits être récupérés par des franchises de l’Est.

Enfin, même si Cleveland venait à échanger trois de ses jeunes les plus prometteurs (Andrew Wiggins, Dion Waiters et/ou Anthony Bennett), la seule contrepartie incarnée par Kevin Love nous semble également à l’avantage de la franchise de l’Est, et donc de la conférence.

L’Ouest, encore en avance ?

Pour conclure, les bilans de la saison prochaine devraient rester à l’avantage de l’Ouest. Si c’est le statut quo qui l’a emporté pour les meilleures franchises de la conférence (San Antonio, Oklahoma, Clippers ou Golden State), Dallas, Memphis ou Portland se sont aussi renforcés sur le papier.

Cependant, le niveau devrait enfin devenir plus homogène à l’Est et si cela se vérifie, c’est toute la ligue qui en ressortira grandie.