Fraîchement nommé meilleur sixième de la saison, Jamal Crawford termine actuellement sa seconde campagne avec les Clippers.
Sur le plan statistique, il s’agit de sa meilleure saison depuis 2008-09, mais sur le plan humain, Crawford vit l’un des meilleurs moments de sa carrière malgré une fin de saison gâchée par l’affaire Sterling même si celle-ci a au moins eu le mérite de rapprocher le groupe.
« Je ne savais pas ce que pouvait être une famille sur le terrain avant de connaître ces gars, » explique-t-il au Daily News. « Je pense honnêtement que tout ce que nous avons traversé, nous l’avons fait ensemble. Nous sommes une famille. »
Au-delà du plan humain, Crawford reconnaît aussi qu’il est un basketteur plus mature, plus accompli. Il faut dire que l’arrivée de Doc Rivers, son 17e coach en carrière, lui a fait beaucoup de bien.
« Cette année, j’ai le sentiment d’être meilleur que je ne l’ai jamais été et ça, je le dois aux coaches et à mes coéquipiers. Désormais, je me soucie de la défense. Avant, lorsque j’étais mal placé, je me disais que j’allais de toute façon marquer plus de points que mon adversaire direct. Aujourd’hui, quand je fais une erreur en défense, je suis fâché contre moi. »
Un changement de mentalité bienvenue même si, quoi qu’il arrive et comme le rappelais justement Doc Rivers, Crawford est avant tout un scorer.
Quatrième joueur à remporter deux fois le titre de meilleur 6e homme
D’ailleurs, cette saison, il a fini avec 18.6 pts de moyenne en 30.3 minutes, sa troisième meilleure performance en carrière, soit 14 saisons et 957 matches dont 423 débutés comme titulaire.
Des chiffres qui lui ont permis de décrocher le titre de meilleur sixième homme de la saison pour la seconde fois de sa carrière (la première fois, c’était en 2010 avec Atlanta). Une performance que seuls trois joueurs, Kevin McHale (1984 et 1985), Ricky Pierce (1987 et 1990) et Detlef Schrempf (1991 et 1992), avaient réalisée avant lui.
« C’est plutôt sympa » répondait-il à nba.com qui lui rappelait sa prouesse, « Je suis un passionné de basket et je sais que Ricky Pierce, Kevin McHale et Detlef Schrempf l’ont remporté deux fois. Je sais aussi qu’il y a eu de grands sixièmes hommes comme Manu Ginobili ou Jason Terry et des gars comme ça. Je ne sais pas où est ma place parmi eux, ce sera à vous de décider lorsque ma carrière sera terminée. J’espère juste qu’un jour, quand J.J. [son fils] sera plus grand, il pourra regarder en arrière et se dire : ‘Mon père était plutôt bon’. »