Rajon Rondo, le nouveau boss de Boston

Le Big Three a vécu, mais Boston ne baisse pas les bras. Avec Garnett qui rempile et Jet Terry qui débarque, les C’s reprennent leur marche en avant et comptent bien encore jouer le titre cette saison.

Pour cela, la hiérarchie est clairement établie au sein de l’effectif entrainé par Doc Rivers ; le patron, c’est Rajon Rondo. En tous les cas, tous les membres de l’équipe ont accordé leurs violons lors du media day organisé hier dans le Massachussetts. De quoi réjouir Rajon.

« Après leurs carrières de Hall of Famer, ils me laissent devenir le leader et cela en dit long sur leur personnalité. Ce n’est pas facile d’accepter un jeune gars et de lui donner clairement le contrôle. Je suis encore un joueur en devenir, mais j’ai gagné leur respect. Ils voient que je travaille dur et que je ne suis pas égoïste, et ils acceptent cette distribution des rôles. »

Plus tôt durant l’été, le coach de Boston s’était ainsi félicité de l’initiative de son meneur All Star qui avait organisé un camp d’entraînement officieux avec Garnett, Pierce, Lee et d’autres sur le campus de UCLA.

« C’est un processus lent. Il y a trois ans, il apprenait à devenir un leader. Il y a deux ans, il s’améliorait, et maintenant, il est arrivé. C’est son heure. Ça prend du temps, particulièrement pour lui qui était jeune et débarquant dans une équipe de vétérans. J’avais vécu la même chose en arrivant à Atlanta lors de mon année rookie (…). Tu dois toujours prouver par des actions avant de pouvoir faire entendre ta voix. Et ces deux dernières années, Rondo a prouvé sa valeur. »

« Je ne peux pas devenir arrogant »

Les histoires de tensions internes au groupe sont parties avec Ray Allen et l’ambiance semble au beau fixe dans le vestiaire des Celtics. La passation de pouvoir entre les vétérans Pierce et Garnett et leur successeur Rondo est officielle et digérée.

« Leur réaction ne me surprend pas. Je connais bien ces gars, sur et en dehors du terrain. Ce sont des bons gars, des gens bons. Ils savaient que c’était le bon moment. Et puis un jour ce sera à moi d’accepter qu’un nouveau gars prenne le relais. Ça fait partie de la vie. Les gens vieillissent et ralentissent jusqu’à ce qu’un autre les dépasse. »

Pour Rondo, non seulement c’est un honneur de succéder à de telles figures de la ligue mais c’est encore la garantie de garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules qu’il apprécie encore plus en comptant Pierce et Garnett parmi ses coéquipiers.

« Je ne peux pas devenir arrogant. C’est impossible avec eux. Il y a deux ans, Kevin et moi avions commencé une discussion – et on continue à en parler – sur tout ce qu’il a accompli. Il a gagné tous les trophées possibles. Je ne peux pas être arrogant dans cette équipe, quand tu as Paul Pierce et Kevin Garnett qui ont déjà eu tant de réussites individuelles. »