[Preview 2012/13] Numéro 29 - Houston Rockets • Basket USA

A partir du 3 septembre et jusqu’au début de la présaison, Basket USA vous propose ses previews pour la saison régulière.

Cette année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.

Après les Bobcats,qui selon nous ne décolleront pas, on a choisi Houston comme bon dernier de la conférence Ouest.

ETATS DES LIEUX

Frustrante, c’est le terme pour désigner la fin de saison régulière des Rockets (comme chaque année ou presque d’ailleurs). Longtemps placés dans la course aux playoffs, les hommes de Kevin McHale ont manqué de lucidité sur la dernière ligne droite, finissant à la 9ème place de la conférence Ouest. De quoi en dégoûter plus d’un. Tout était très bien parti avec un trio Dalembert – Camby – Scola solide à l’intérieur, un rookie prometteur en la personne de Chandler Parsons et deux dragsters à la mène avec Kyle Lowry, censé exploser et Goran Dragic. Sans oublier, au poste 2, le louable Courtney Lee finalement plus précieux que la gâchette Kevin Martin que le club ne parvient pas à refourguer. Un an plus tard, tous ou presque ont quitté ou se sont faits éjecter du navire. Un constat tout simplement catastrophique lorsqu’on souhaite construire un collectif.

Pourtant, le désastre ne s’est pas arrêté là. Suivant le bon vouloir d’un Daryl Morey, semble-t-il dépassé, les Rockets ont multiplié les risques pour tenter d’attirer Dwight Howard. En vain. Aujourd’hui, la franchise texane se retrouve avec 12 ailiers (postes 3 et 4 compris) et un seul vrai pivot en la personne d’Omer Asik, lourdement payé, à l’instar de Jeremy Lin, seule possible satisfaction du recrutement, mais aussi seul meneur de jeu. Houston qui était aux portes des playoffs l’an passé, qui avait le niveau pour faire partie des 8, se retrouve avec un effectif fait de bric et de broc, mais avec également la plus petite des masses salariales. Il y a du talent (Lamb, Jones, Motejiunas, Lin…), c’est indéniable, mais ça manque d’un cap. Et même d’un capitaine.

ARRIVÉES

Shaun Livingston et Jon Brockman (Bucks), Gary Forbes (Raptors), Donatas Motiejunas, Jerome James et Toney Douglas (Knicks), Jeremy Lamb (draft), Royce White (draft), Terrence Jones (draft), Jon Diebler (Blazers), Jeremy Lin (Knicks) et Omer Asik (Bulls).

DÉPARTS

Chase Budinger (Wolves), Sam Dalembert (Bucks), Goran Dragic (Suns), Kyle Lowry (Raptors), Luis Scola (Suns), Courtney Lee (Celtics)

LE JOUEUR A SUIVRE

Jeremy Lin

Si la pression était déjà extrêmement forte à New York, Jeremy Lin doit se rendre compte qu’elle sera encore plus forte cette saison à Houston. Non pas que la ville texane soit aussi attrayante et médiatisée mais c’est la première fois que l’ex-étudiant d’Harvard devra véritablement conduire une franchise tout seul. En signant un contrat de cette importance, il assume son rôle de star loin du cocon new-yorkais. Beaucoup de joueurs se sont brûlés les ailes dans ce contexte. La saison prochaine montrera si Lin a vraiment les épaules pour mener une équipe complètement remodelée. Seuls Kevin Martin et Patrick Patterson peuvent s’estimer comme des joueurs cadres de cet effectif. A Lin donc de poser sa patte. Si tout se beau monde parvient à se synchroniser, Daryl Morey pourra déjà se satisfaire de son pari sur Jeremy Lin. Sinon, il aura du mal à se défaire de la critique et des moqueries à l’égard de sa gestion. Les paris les plus réussis ne sont-ils pas les plus fous ? Une grande partie du sort des Rockets dépend de la Linsanity.

LE CINQ PROBABLE

Jeremy Lin – Kevin Martin – Chandler Parsons – Donatas Motiejunas – Omer Asik

LE BANC

Shaun Livingston, Marcus Morris, Jon Brockman, Gary Forbes, Patrick Patterson, Jerome James, Toney Douglas, Jeremy Lamb, Royce White, JaJuan Johnson, Terrence Jones.

MASSE SALARIALE

47.9 millions de dollars (30e sur 30)

OBJECTIF

Difficile de fixer un objectif sensé quand il ne reste pratiquement plus personne de l’an passé… C’est donc une mission « renouveau » qui attend Kevin McHale, pas forcément enchanté par les modifications mais qui « fera avec ». Pour une 8ème place à l’ouest, ça s’annonce plus que rude. Une grande partie des autres franchises se sont renforcées. Et comme un groupe ne se découvre pas en l’espace de quelques semaines, Houston devra compter sur le talent brut pour se satisfaire de sa saison. Les playoffs semblent donc très loin, et à moins d’un miracle (un deal en février ?), on ne voit pas qui pourrait finir derrière les Rockets. Ou plutôt, on ne voit pas comment Houston pourra faire mieux que dernier.