Triste record pour les Knicks, les Spurs en profitent

Malgré l’absence de Tony Parker dans les rangs des Spurs, la logique a été respectée à l’AT&T Center où pour la septième fois consécutive depuis 2003, New York est reparti avec une défaite dans la musette. Et celle-ci fait mal, non pas par l’ampleur du score (97-87) mais parce qu’il s’agit de la celle qui les condamne de façon officielle à une neuvième saison de rang sous la barre des 50% de victoires. Tout simplement un record de franchise (ancien record 8 saisons entre 59-60 et 66-67), atteint au cours d’une nouvelle saison catastrophique.

Pourtant, tout semblait possible et il leur aurait juste suffit d’un peu plus d’adresse et d’agressivité pour espérer l’emporter. En face, les Spurs enchaînent leur cinquième victoire en six matches mais ne rassurent pas en vue des playoffs.

En témoigne l’énorme trou d’air subi dans le troisième quart-temps. Seulement 6 paniers de marqués contre 8 pertes de balle et voilà comment un écart de 15 points (54-39, 26e minute) se réduit à… 1 point (83-82, à 4 minutes de la fin). Et encore, ça aurait pu faire égalité si Danilo Gallinari n’avait pas manqué un de ses deux lancers-francs. Mais voilà derrière, New York ne marquera plus que par quelques lancers et un dunk de David Lee (nouveau double-double avec 21 pts et 10 rbds), tandis que Tim Duncan, vraiment fâché au point de martyriser la balle, saura aider Coach Popovich à remotiver ses troupes pour qu’elles n’abandonnent pas.

Le grand bonhomme côté Spurs est une fois de plus Manu Ginobili, qui enquille 28 pts et surtout est celui qui remet son équipe dans le bon chemin avec un premier panier puis un 3-pts qui redonnent 7 points d’avance aux Spurs à 2’30 de la fin. Un Ginobili retrouvé, fluide, facile même à tel point qu’il séduit ses coéquipiers sur le terrain comme commente Keith Bogans :

« Je prends mon pied à le regarder. Il est trop cool à voir jouer. C’est un si beau joueur d’attaque, il n’y a qu’à s’asseoir et admirer. »

Par contre on peut définitivement parler d’erreur de casting à propos de Richard Jefferson. Pour la première fois depuis janvier 2006, il ne marque aucun points dans une rencontre. Et encore, à l’époque avec les Nets, il n’avait joué que 2 minutes. Là, il est sorti du banc 18 minutes pour une seule action d’éclat, mais qui vaudra peut-être le top 10 : un contre magistral sur Toney Douglas.

Ça tombe bien, Popovich voulait surtout retenir la défense dans cette victoire :

« Nous les avons limité à 18 points en-dessous de ce qu’ils marquent habituellement. Alors vous pouvez déjà être content de cela. »

A noter que pour compenser l’absence de Tony Parker et pour éviter que George Hill ne refasse des matches à 41 minutes comme celui-ci, les Spurs ont fait signer un contrat de 10 jours à Cedric Jackson, passé par Cleveland en début d’année.