Denver héroïque à Oklahoma City

Avant de se rendre au Ford Center, les Nuggets ont revu George Karl et selon leurs dires, cette visite a boosté leur moral. Il faut dire que Denver n’est pas gâté par le sort puisque le coach intérimaire, Adrian Dantley, a manqué le dernier entraînement en raison de calculs rénaux !

Mais sur le parquet, la bande à Billups fait fi de ses malheurs et sa victoire, sur le parquet du Thunder, est sans doute l’une de ses plus belles de la saison.

Chauncey Billups n’est jamais cité dans la course au MVP ou même l’élection des All-NBA Teams. Mais le meneur de Denver reste un formidable clutch player et meneur d’hommes. Et lorsque son équipe semble à la dérive dans un Ford Center plein à craquer (on a même ajouté des rangs de fauteuils !), Billups prend le match à son compte et on admire.

Menés 89-76 par les coéquipiers de Kevin Durant à 7 minutes de la fin, les Nuggets vont donc renverser le cours du match. En attaque, Billups inscrit 15 de ses 31 pts dans le money time. En défense, il donne le ton et le Thunder ne va plus inscrire que 5 lancers jusqu’à la sirène !

Le tout avec un Carmelo Anthony à moitié KO après un choc avec Kevin Durant. Melo quitte ses coéquipiers, sonné à la fin du troisième quart-temps. Mais il revient dans le money time pour épauler Billups.

« C’est un match qu’on a gagné avec les tripes. Chaque rebond, chaque ballon qui traîne étaient pour nous. C’est ce qui a fait la différence » raconte Billups.

A ses côtés, Anthony lui rend hommage.

« Chauncey a bien vu que je n’étais pas bien et il a pris le relais. C’est vraiment fort ce qu’il a fait. Ce qui est bizarre, c’est que le Thunder s’est concentré sur moi et a laissé tout un côté ouvert pour Chauncey ».

Au final, 98-94 pour Denver face à un Thunder à bout de souffle dans les derniers instants. La fatigue du match de la veille face au Jazz a pesé dans les jambes, mais aussi dans les bras. Le Thunder va ainsi manquer ses 13 derniers tirs…

« Il n’y a aucune excuse à chercher. On a réussi des stops mais on a été incapables, contrairement à eux, d’inscrire les paniers importants. Cela fait partie du jeu » conclut le toujours fair-play Kevin Durant.