« Pour la première fois de ma carrière, nous gagnons beaucoup plus que nous ne perdons, donc c’est un vrai plaisir. » Victor Wembanyama peut savourer. Depuis son arrivée en NBA, ses Spurs n’avaient jamais cumulé autant de signaux dans le vert qu’avec la victoire retentissante de la nuit passée, face au champion en titre.
« Cela en dit long sur ce que l’avenir réserve (à ce groupe) », livre le Français, hyper productif malgré un faux statut de 6e homme (22 points et 9 rebonds en 21 minutes), à l’issue de cette demi-finale de NBA Cup remportée. Un contexte encore jamais connu pour ses Spurs et lui, pas davantage que les playoffs dont la franchise est privée depuis 2019.
« Des matchs qui ont du sens, de l’enjeu », résume le Français qui, malgré sa non-expérience personnelle en la matière, considère toutefois que ces matchs de coupe ne sont « pas du tout du niveau des playoffs ». Il n’empêche que cette rencontre entre deux des plus jeunes formations de la ligue a coché pas mal de cases pour être rangée parmi les grands rendez-vous d’une année.
Sans Wembanyama, l’équipe a grandi
« Tous ces matchs sont des moments et des opportunités pour continuer à progresser. Évidemment, ce sont les champions en titre, et ils sont ce qu’ils sont pour une raison : ils ont mérité la réputation qu’ils ont. Pouvoir rivaliser contre des équipes comme celle-là, comme à Los Angeles, juste après notre déplacement là-bas, ce sont vraiment des occasions pour nous de grandir », insiste Mitch Johnson.
Son équipe sortait de cette victoire déjà très encourageante pour la suite sur le parquet des Lakers. Ce soir-là, « Wemby » était resté sur le banc en civil. Comme lors des 11 précédentes rencontres des Spurs. Or, malgré son absence, les Texans ont fait mieux que de limiter la casse : 9 victoires pour 3 défaites. Autrement dit, l’équipe a continué de se développer sans son meilleur élément.
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— San Antonio Spurs (@spurs) December 14, 2025
« J’ai vu ces gars s’améliorer au fil des 12 derniers matchs et réaliser de belles choses, et je voulais juste y contribuer », remarque d’ailleurs Wembanyama qui a enfin pu disputer une rencontre avec l’intégralité de ses coéquipiers. Car oui, comme le remarque son coach, c’était leur « premier match avec l’équipe au complet ».
« Nous sommes déjà une équipe solide, déjà plus qu’il y a 20 matchs. C’est une question d’expérience. On est encore en train de trouver nos marques, et la différence entre nous et cette équipe qui est à 24 victoires – 2 défaites, c’est que nous n’avons pas encore eu autant de répétitions pour comprendre ce que ça prend et apprécier ce qu’il faut pour gagner. C’est notre prochaine étape », se projette son intérieur vedette.
S’inspirer de la méthode du Thunder
Et quoi de mieux pour atteindre ce prochain cap que de battre le champion en titre ? « On veut continuer à se challenger et à progresser. Et il n’y a pas de meilleure façon de le faire que de jouer contre les meilleurs », rétorque Johnson, quand « Wemby » remarque la constance de l’adversaire du soir : « Qu’ils jouent contre le 15ᵉ ou dans n’importe quel autre type de match, ils jouent de la même manière. »
Ce que le Thunder a d’ailleurs été capable de faire en ce début de saison tout en ayant été amputé certains soirs de plusieurs cadres, à l’instar de Jalen Williams qui a dû patienter plusieurs semaines à l’infirmerie avant d’être relancé.
En ne manquant pas ce premier grand rendez-vous dans leur saison, les Spurs ont donc montré qu’ils n’avaient pas peur du moment. « Certaines personnes sont faites pour ces moments, d’autres non, mais nous le sommes certainement, et ça se voit. Ce n’était pas contre n’importe qui en face. Je me sens chanceux d’avoir ce groupe, parce que tout le monde adhère à cette mentalité et tout le monde est prêt pour ces moments », savoure encore le Français.
« Notre franchise est habituée à gagner et est engagée dans cette voie. Et ce n’est pas pour dénigrer d’autres franchises, mais certaines personnes qui font partie de notre organisation depuis très longtemps ont posé des bases et intégré des principes qui ont permis à cela de se produire au fil du temps. Et lorsqu’on ne gagnait pas autant récemment, beaucoup de ces principes et manières de fonctionner n’avaient pas changé ni vacillé. On avait juste besoin de temps pour continuer à progresser avec ce groupe », termine Mitch Johnson.
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