Evènement à Philadelphie : Joel Embiid et Paul George ont joué leur 20e match ensemble ! Passée l’ironie d’une situation qui semble durer depuis plus longtemps encore que 2024, les Sixers entrevoient ce que doit être leur équipe au complet dernièrement. Si Kelly Oubre Jr et Trendon Watford sont encore à l’infirmerie, Joel Embiid et Paul George en sortent de plus en plus régulièrement. Les deux All-Star ont joué leur deuxième match côte à côte dimanche dernier contre les Lakers (et donc leur 20e en deux saisons). Un revers pour Philadelphie, qui a pourtant longtemps cru pouvoir s’en sortir malgré la soirée sans au shoot de ses deux leaders attendus.
Paul George s’est montré assez effacé avec un 3/8 moyen. Le 4/21 de Joel Embiid en 31 minutes s’est davantage fait remarquer, visiblement très frustré par sa maladresse, les bras comme implorant le ciel après avoir enfin trouvé la mire dans le quatrième quart-temps pour faire suite à un affreux 1/15. « Chaque tir m’a semblé aller dedans, je pense que ce n’est qu’une question de retrouver du rythme » avait réagi le pivot après la rencontre.
Des statistiques parmi les pires de leurs carrières
Plus facile à dire qu’à faire pour le MVP 2023, avec 14 rencontres manquées depuis le début de saison et cantonné dernièrement à un match disponible sur deux. « Je pense qu’on s’en rapproche. Le plan de jouer puis d’avoir deux jours de coupure fonctionne plutôt bien. J’espère que cela va continuer et que je pourrai jouer plus souvent. Mais je me sens plutôt bien. » « Ces tirs, je suis sûr qu’il se sent ait à l’aise pour les prendre » a estimé Paul George. « C’est simplement ainsi que son tir était ce soir-là, mais cela fait partie du jeu. Il travaille sur son jeu. Il travail sur son rythme, son timing. Il fait le boulot supplémentaire pour ça. Nous nous attendons à ce qu’il renverse la vapeur. Mais c’est le jeu, c’est comme cela que cela se passe parfois. »
Dans les chiffres, c’est loin d’être si probant. Avec 18.2 points de moyenne à 40.7 % au tir, Joel Embiid signe les pires moyennes de sa carrière. C’est à peine mieux pour Paul George (14.1 points à 41.8%), qui n’avait été plus maladroit qu’en toute fin de saison 2014/15, après sa grave blessure à la jambe, et exception faite de ces six matchs, n’avait plus connu de moyenne de points aussi faible depuis sa saison sophomore en 2012. Ensemble, même si l’échantillon est limité, c’est pire encore : 17 points à 28.5 % pour Joel Embiid, 14 points à 36 % pour Paul George.
Les statistiques sont évidemment très loin de ce qu’une franchise est en droit d’espérer de deux joueurs qui ont été des superstars de la ligue, et les deux plus gros contrats de l’effectif. « Il faut insister, continuer d’avoir des opportunités d’être sur le parquet ensemble » estime l’ancien Clipper dans The Inquirer. « Continuer d’être en forme, et tout le reste va se régler une fois qu’on sera sur le terrain et qu’on engrangera les minutes. »
Un duo encore en rodage, un an et demi après
Pour Paul George, cette patience n’est pas une méthode Coué, mais une conséquence logique du peu de temps passé à évoluer ensemble avec les Sixers, sans même parler d’évoluer à 100 % de leurs moyens.
« Évidemment, nous essayons d’être efficace » a-t-il expliqué après un entraînement des Sixers mercredi concernant son tandem avec le champion olympique 2024. « Nous essayons, toujours, de comprendre le spacing ensemble et les moments clés pour être agressif, quand l’être et quand chercher mes tirs. Mais il n’a pas beaucoup joué lui non plus. Donc il essaie de trouver son rythme. Il essaie d’être sur une dynamique, et je pense que tous les deux sur le terrain, nous essayons de faire cela en même temps. Plus de minutes, c’est plus de compréhension. Il saura où j’aime avoir le ballon, où je suis agressif, et vice versa. »
Contre les Hawks et les Lakers, cette acclimatation s’est soldée par deux courtes défaites, alors que Philadelphie effectue un début de saison correct, notamment sans ses deux stars. Mais tout n’est pas à jeter pour autant. Alors qu’il avait semblé particulièrement rouillé lors de sa précédente sortie contre Golden State, au point d’être laissé sur le banc dans le quatrième quart-temps, Joel Embiid a haussé son niveau d’agressivité dimanche contre les Lakers.
Plus impliqué, pour libérer des espaces à ses coéquipiers après l’écran comme pour aller chercher des points aux lancers, le pivot a terminé avec le meilleur ratio +/- des siens (+11) en une demi-heure de jeu. Paul George, lui, n’a pu empêcher les Sixers de souffrir quand il était aligné avec Andre Drummond (-20 en 14 minutes ensemble).
Un trou dans le calendrier, mais pas de coupure
Même s’il n’est plus l’intérieur dominant qu’il était à son sommet, Joel Embiid parvient à peser positivement sur le jeu, ou tout du moins à ne pas trop pénaliser son équipe avec six matchs sur neuf disputés avec un ratio +/- positif. « Je ne joue pas tous les jours, et je trouve cela dur » a-t-il assuré. « C’est difficile d’être sur la feuille de match, puis de ne plus l’être. Mais c’est là où nous en sommes, et c’est ce que j’ai à faire. »
La coupure imposée par la NBA Cup devrait faire du bien aux organismes, mais aussi pour les automatismes. « Nous avons profité de ces jours sans matchs » a confirmé Paul George. « Nous sommes à la salle aujourd’hui, nous l’étions aussi hier. Donc ce n’était pas du repos pour nous. Nous travailler pour être prêt en quelque sorte, que nos corps soient prêts, être en forme, même si c’est doux-amer. En particulier pour nous alors que nous essayons d’avoir un rythme de match pour notre retour à la compétition, puis qu’il y a une pause. »
Les Sixers comptent toutefois sur son duo de vétérans vedette pour la réception d’Indiana, un match que Philadelphie se doit de gagner pour continuer de monter en température.
Suivez toute l'actualité NBA sur la
Suivez nous également sur