
Cette fois c’est bel et bien terminé pour Danilo Gallinari. Après une dernière pige à Porto Rico, aux Vaqueros de Bayamon avec qui il est devenu champion et MVP des finales, puis un ultime Eurobasket avec l’Italie, « Gallo » a décidé de raccrocher.
Ses derniers appels du pied vers la NBA étaient restés sans réponse depuis sa dernière pige à Milwaukee pour terminer la saison 2023-2024. A 37 ans, avec 777 matchs de saison régulière NBA et 51 de playoffs au compteur, le moment était venu.
« Après avoir joué en septembre pour l’équipe nationale, je voulais prendre mon temps. Honnêtement, j’avais beaucoup d’offres sur la table… venant du monde entier. J’adore voyager, c’est ma passion. Donc, pour moi, jouer dans des pays où je n’étais jamais allé était vraiment très excitant. Mais au final, j’étais prêt, mentalement et physiquement, à mettre un terme à ma carrière », a-t-il déclaré depuis sa résidence floridienne.
La relève européenne à la hauteur
En seize ans de carrière, Danilo Gallinari a vécu de magnifiques épopées, à New York où il a été drafté en 2008 et d’abord hué par les fans avant de devenir l’un des chouchous du Madison Square Garden jusqu’en 2011. À Denver, où il est resté six ans, puis aux Clippers (2017-2019) où il avait toujours un rôle important, et à OKC lors de la saison 2019-2020 aux côtés de Chris Paul. Un sacré parcours qui en viendrait presque à surprendre le principal intéressé.
« J’avais beaucoup d’attentes pour moi-même. Bien sûr, au début, on ne sait pas vraiment ce qu’est la NBA tant qu’on n’y a pas joué et qu’on n’en a pas fait l’expérience », a-t-il ajouté. « La première année, je n’ai pas pu jouer beaucoup de matchs, mais la deuxième année, j’ai pu jouer toute la saison. C’est là que j’ai vraiment compris ce qu’était la NBA et quel type de joueur je pouvais être. C’est là que j’ai vraiment pris confiance en moi et que j’ai commencé à me dire : « OK, je peux être très bon et je peux rester ici pendant de nombreuses années ». Ce fut une aventure incroyable ».
L’ailier a également fait partie des pionniers en NBA, pour le basket italien d’abord aux côtés de ses compatriotes Andrea Bargnani et Marco Belinelli, mais aussi européen. Et c’est avec une grande fierté qu’il voit aujourd’hui les Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo et autres Luka Doncic prendre la relève pour représenter le basket européen au plus haut niveau.
« J’en suis très fier. Quand je suis arrivé dans la ligue, les Américains étaient toujours bien meilleurs. Aujourd’hui, le niveau en Europe est très élevé et on produit de nombreux talents qui sont au niveau MVP. C’est incroyable d’avoir fait partie de ce processus. C’est beau à voir. Je suis un grand fan de tous ces joueurs. Les Américains doivent se bouger un peu plus maintenant, car on a beaucoup d’Européens qui sont en lice pour le titre de MVP chaque saison ».
Jamal Murray et Nikola Jokic en dignes successeurs à Denver
Il a également laissé une grande empreinte à Denver, non seulement pour ses nombreux exploits, mais aussi pour avoir vu naître le duo Murray-Jokic à l’occasion de sa dernière saison dans les Rocheuses, en 2016-2017. Six ans après, le tandem a porté les Nuggets au sommet de la NBA, et l’Italien aura apporté sa petite pierre à l’édifice.
Nikola Jokic avait été drafté un an plus tôt, et Danilo Gallinari a reconnu qu’il n’a pas tout de suite vu à quel point Denver tenait là une pépite entre ses mains.
« Je n’avais pas imaginé tout ça. À la fin de ma deuxième saison avec lui, j’ai compris qu’il allait devenir un très bon joueur. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’il allait devenir le meilleur joueur du monde. Et à mon avis, c’est le meilleur joueur du monde. Quand on joue pendant tant d’années et qu’on voit arriver la jeune génération, c’est incroyable, du moins pour moi, de voir leur évolution. Et pour l’équipe avec laquelle j’ai joué, emmenée par Jamal Murray et Nikola, les voir tous deux progresser et devenir champions… c’est incroyable ».
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