
La direction des Knicks a expérimenté la méthode Thibodeau pendant cinq ans (202-2025) et celle-ci a eu des résultats. Après sept ans sans jouer les playoffs, la franchise new-yorkaise avait retrouvé de son aura grâce à son coach à poigne qui a même été élu “Coach of the Year” en 2021.
Après cinq ans de collaboration, le “front office” a essayé de donner une nouvelle impulsion à son équipe en terme de coaching, et a donc choisi Mike Brown, qui se place de plus en plus comme “l'anti-Thibodeau”. Ce dernier a déjà bouleversé les codes de son prédécesseur, débutant la présaison sans “playbook” et avec une rotation élargie. Cela tranche déjà avec Tom Thibodeau, dont l'une des particularités et de réduire, parfois drastiquement, ses rotations, quitte à user ses joueurs majeurs physiquement.
Tout le monde sur la même longueur d'onde
Cette fois, c'est une nouvelle particularité qui a sauté aux yeux des observateurs de la franchise new-yorkaise : Mike Brown est un spécialiste de la communication. A chaque changement, le coach prend en effet le temps pour une petite explication de texte avec chaque joueur. Une méthode qui vise à dissiper tout malentendu avec chaque joueur et à maintenir tout le monde concerné.
« Quand tu sors du terrain, il te dit simplement ce que tu as fait de mal, et parfois si tu n'as rien fait de mal », a déclaré Mikal Bridges. « Mike fait un excellent travail à ce niveau-là. Par exemple, pendant le match, je pense qu'il m'a sorti et m'a dit combien de minutes j'allais jouer. Il m'a en quelque sorte fait comprendre : « Je te sors maintenant, non pas parce que tu as fait quelque chose de mal, mais simplement parce qu'on va te remettre en jeu à un autre moment. » C'est juste une question de communication. Parfois, tu peux jouer à fond et ne pas savoir si tu as raté certaines choses. Si tu es remplacé, tu regardes autour de toi et tu te demandes : « Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? » Le fait de verbaliser ça, ça te donne confiance. Tu ne te poses plus de questions ».
Les joueurs apprécient forcément d'être considérés, et notent aussi des différences de plus en plus marquantes entre la méthode Mike Brown et Tom Thibodeau. Un autre trait différent que les joueurs n'ont pas manqué de souligner, c'est le fait que Mike Brown ne crie pratiquement jamais… Mieux, il sait mettre la pression, tout en gardant le sourire.
« Il fait en sorte que chaque joueur soit à la hauteur de ses responsabilités, mais il ne crie pas vraiment », a ajouté Mikal Bridges. « S'il vous prend à partie, c'est toujours avec affection et pour rappeler des choses que vous savez que vous devriez faire. Vous savez en quelque sorte ce que vous devriez mieux faire. Il vous parle simplement. Que vous soyez le meilleur joueur ou le plus jeune de l'équipe, il va vous remettre dans le droit chemin, il ne laisse personne sur le carreau. Je pense que ça en dit long ».
Popovich et Kerr comme mentors
A y regarder de plus près, Mike Brown n'a pas modifié sa méthode depuis son arrivée à New York et il usait déjà de la même diplomatie lors de ses dernières missions, que ce soit avec les Kings ou la sélection du Nigeria. Cette souplesse dans les échanges qu'il aime établir avec ses joueurs, le stratège new-yorkais la tient de ses mentors, qui l'ont fait évoluer et progresser dans son approche en tant qu'assistant, de 2000 à 2003 aux Spurs sous les ordres de Gregg Popovich, puis de 2016 à 2022 aux Warriors de Steve Kerr, lui même issu de l'école Popovich.
« Ils étaient les meilleurs communicants que j'ai côtoyés », a-t-il souligné. « Cela semble tout à fait naturel pour eux, et je ne pense pas qu'ils aient jamais eu l'impression qu'on pouvait trop communiquer. J'essaie donc de m'inspirer d'eux deux. Je suis humain, je vais faire des erreurs, oublier ceci ou cela, ne pas faire ceci ou cela, mais j'essaie de communiquer du mieux possible avec les gars, que ce soit à l'entraînement, pendant les séances de tir ou même pendant un match. Parce que les gars ont des questions. Tout le monde a des questions tout le temps et parfois, ils ne veulent pas les poser parce qu'ils pensent que ce n'est pas approprié, alors j'essaie d'être proactif en leur faisant savoir ce qui se passe pour dissiper le moindre doute qu'ils pourraient avoir ».
Mike Brown tire aussi ses inspirations du monde des affaires, et notamment de Kenneth Chenault, ex PDG d'American Express, qui l'a également orienté dans sa façon de voir et diriger une vie de groupe, exactement de la même façon qu'on gère une entreprise.
“En gros, en tant que leader, vous devez donner de l'espoir tout en définissant la réalité. Peu importe qui vous avez en face de vous, vous devez rester honnête avec eux. Si quelqu'un s'égare, vous devez lui dire la vérité, et il existe différentes façons de le faire. Parfois, vous devrez peut-être crier, d'autres simplement parler. Parfois, vous devrez peut-être leur demander : « Aurais-tu dû faire ceci ou cela ? » Mais vous devez définir la réalité et rester honnête avec tout le monde et devant tout le monde afin que les gars sachent que nous sommes tous dans le même bateau ».
Les joueurs se montrent réceptifs et semblent apprécier la méthode comme l'a résumé Karl-Anthony Towns. “Toutes les expérience sont différentes, mais Mike est différent de tous les coachs avec qui j'ai eu à travailler”. A eux de valider ce style plus souple en lui rendant sur le terrain et en gagnant des matchs, comme ils l'ont brillamment fait depuis une semaine.
| Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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| Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
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