Deux coachs, deux ambiances. Pour la Turquie, Ergin Ataman a attiré toute la lumière avant la finale face à l'Allemagne. Un choix peut-être calculé de la part du sélectionneur, afin de faire baisser la pression sur ses joueurs. En face, on était toutefois dans un tout autre registre, avec un Alan Ibrahimagic presque désolé d'être là…
« En raison de circonstances malheureuses, j'ai dû entraîner l'équipe », explique le technicien de 47 ans, promu « head coach » suite aux problèmes de santé d'Alex Mumbru. « Alex Mumbru est l'entraîneur de l'équipe et il l'entraîne, mais pour moi, c'est un grand honneur de faire partie de ce groupe ».
Le titulaire a ainsi récupéré l'équipe durant la phase de poules, alors qu'Alex Mumbru soignait une infection aigüe à l'hôpital. Et si le successeur de Gordon Herbert était revenu en huitième de finale, il avait ensuite de nouveau cédé sa place à son premier assistant, trop affaibli pour être en première ligne, en bord de terrain.
Pour Alan Ibrahimagic, très impliqué dans la formation allemande et qui a vu cette « génération dorée » arriver à maturité, c'est d'ailleurs le symbole de ce groupe, qui enchaîne les médailles.
« C'est la mission de cette génération : attirer davantage de personnes vers le basket »
« C'est la qualité de cette équipe : elle est talentueuse, mais surtout, elle est composée de personnes formidables, avec de belles personnalités, des battants qui n'abandonnent jamais. Nous n'avons donc jamais paniqué ni été nerveux, car nous savions qu'au moment crucial, nous avions notre capitaine, nous avions Andy (Obst), nous avions (Isaac) Bonga, et que celui qui serait sur le terrain prendrait les bonnes décisions. Daniel (Theis) a réussi son seul tir dans les moments décisifs, ce qui en dit long sur ces personnes » peut-il encore développer.
Dennis Schröder n'a toutefois pas manqué de saluer son travail « difficile » dans ce drôle de contexte. Quant à Alan Ibrahimagic, il pouvait conclure en pédagogue et formateur.
« En tant qu'entraîneur de jeunes qui se bat pour les jeunes joueurs en Allemagne, je suis heureux. Nous avons beaucoup de talents qui émergent, et j'espère qu'ils auront davantage d'occasions de jouer dans notre meilleure ligue. C'est la mission de Dennis et de cette génération : attirer davantage de personnes vers le basket, susciter davantage d'intérêt pour ce sport, afin que l'Allemagne puisse encore mieux se développer ».