Jamais avare en phrases choc, Ergin Ataman a fait le show ce samedi, à vingt-quatre heures de la finale de l’EuroBasket. Devant une horde de journalistes présents à Riga, le sélectionneur turc a fait une prédiction : son équipe soulèvera le trophée contre l’Allemagne.
« Notre tournoi est parfait jusqu’à présent. Nous avons imprimé le même tempo à chaque équipe. Chaque match est une finale, demain sera la dernière. Bien sûr, ce ne sera pas facile contre les champions du monde. Mais nous sommes prêts à 100%. Je pense que mon équipe est meilleure en ce moment et va remporter ce titre de champion d’Europe. Je ne l’ai pas fait hier (vendredi) face à nos amis grecs mais je suis prêt à lever les poings demain quand nous soulèverons la coupe ! »
La Turquie arrive sûre de ses forces, même si les Allemands avaient remporté leur duel lors du tournoi de préparation à Munich (73-71), le 15 août dernier : « Cette supercoupe nous a beaucoup aidés. À ce moment-là, nous avons pris conscience de nos capacités, que nous n’avions rien à envier à personne ». Invaincue depuis le début de la compétition, la 27e nation au classement FIBA arrive en pleine confiance.
« Il y a cinq minutes (avant la conférence de presse), mes assistants m'ont dit que tout le monde avait beaucoup de pression, surtout au sein de la fédération. J’ai dit à mes joueurs que j’avais ressenti ce stress lors de ma première finale d'Euroleague. Depuis, je n'en ressens plus. Je pense que mes joueurs ne seront pas stressés demain (dimanche). J'ai plaisanté avec Cedi (Osman) avant de venir ici en lui rappelant que nous avons l’expérience de jouer dans des atmosphères très difficiles comme au Panathinaïkos et à l’Olympiakos. Nous avons acquis une expérience considérable lors des dernières finales, notamment à Athènes. »
Enfin l'or pour les Turcs ?
Ce sera la troisième chance de titre pour le basket turc, après l’argent remporté à l’Euro 2001 et au Mondial 2010. Un pays qui brille sur la dernière décennie grâce à ses clubs, notamment en Euroleague (Fenerbahçe vainqueur en 2017 et 2025, Anadolu Efes en 2021 et 2022) mais qui n’a pas concrétisé en sélection.
« Ces dix dernières années, les clubs turcs ont fourni un travail considérable pour gagner au plus haut niveau. Malheureusement, cela ne s’est pas traduit par autant de bons résultats avec l'équipe nationale. Nous avons perdu nos deux premières finales, mais demain sera différent. Nous ne perdrons pas cette fois. Je n’aime pas perdre en finale. Si je suis en finale, je gagne ! », prophétise le coach du Panathinaikos, autoproclamé meilleur entraîneur d’Europe de ces dix dernières années.
Le triple champion d’Euroleague (2021, 2022, 2024) croit en sa bonne étoile. Et aussi dans les conseils de son fils de 15 ans, Sarp Ataman, assistant volontaire de la sélection depuis cet été.
« Il nous aide notamment sur le scouting et le travail individuel. Parfois, il a des choses très intéressantes à me dire avant les matches. Il a déjà énormément d’expérience. Il a gagné trois fois l’Euroleague avec moi, il a toujours gravité autour du banc et dans les vestiaires. C’est l’une des personnes les plus expérimentées de ce tournoi ! »
À Riga (Lettonie).