Sue Bird a été la dernière à monter sur scène, lors du grand week-end du Hall of Fame. Après Sylvia Fowles, Dwight Howard, Micky Arison, Danny Crawford, Maya Moore, la « Redeem Team », Billy Donovan et Carmelo Anthony, la légende du Seattle Storm a pris place. Et fidèle à elle-même, elle a surtout mis les autres en lumière.
« C'est un moment vraiment bouleversant. Il y a des centaines de personnes ici que je pourrais remercier, et je parle uniquement de mes chirurgiens » a-t-elle ainsi plaisanté, alors que sa carrière a été marquée par six opérations du genou gauche, une opération de chaque hanche ou encore cinq fractures du nez…
Ça ne l'a tout de même pas empêché de jouer durant vingt ans, et de remporter quatre titres (2004, 2010, 2018 et 2020) tout en devenant la meilleure passeuse de l'histoire de la WNBA.
« À Seattle, après être arrivée en tant que premier choix de la toute première lottery de la Draft WNBA, il y a eu les joueuses expérimentées qui ne me voyaient pas comme une concurrente, mais comme une jeune fille de 21 ans qui commençait tout juste à se construire une nouvelle vie », a expliqué Sue Bird. « Elles m'ont emmenée prendre le petit-déjeuner. Elles m'ont montré où se trouvait l'épicerie. Elles m'ont tout appris, dans tous les domaines. »
« Merci pour l'aide »
« À chaque étape, tout se résumait à ça : je n'aurais pas pu trouver ma place si je n'avais pas eu la chance de trouver les bonnes personnes » a-t-elle encore philosophé.
« Chacun d'entre vous a aidé cette meneuse de jeu à tirer le meilleur parti de sa rage de vaincre, dans un sport qui valorise avant tout le scoring, me motivant à prouver que les gens avaient tort et à trouver mes marques à chaque instant. Parfois, cela signifiait hausser le ton en tant que scoreuse. D'autres fois, cela signifiait plutôt faciliter le jeu. Mais finalement, cela signifiait surtout passer du statut de leader dans les coulisses à celui de personne à l'aise pour faire entendre sa voix auprès des autres, pour défendre ses convictions. »
Le secret d'une carrière qui l'a vue devenir la première joueuse WNBA à disposer d'une statue, à Seattle.
« Cette intronisation au Hall of Fame n'est pas qu'une affaire de réussites personnelles. Il s'agit de rejoindre une communauté pour toujours, d'obtenir un sentiment d'appartenance qui ne pourra jamais m'être enlevé. Je terminerai par quelque chose que les meneuses de jeu n'ont pas souvent l'occasion de dire : merci pour l'aide. »