Dans n'importe quel sport, la blessure d'un joueur majeur signifie qu'un ou plusieurs coéquipiers doivent élever leur niveau de jeu pour compenser. En Lituanie, Rokas Jokubaitis n'est plus là, et c'est le dénommé Arnas Velicka qui a pris la suite à la manœuvre. Sorte d'Alex Caruso balte, l'ancien meneur de Châlons-Reims a été le bourreau des Lettons avec 21 points, 12 passes et 5 rebonds !
« J’ai toujours su qu’il avait ça en lui. C’est un bon joueur, c’est un tueur au visage d’ange », se marre Jonas Valanciunas. À ses côtés, Azuolas Tubelis rappelle que « le coach (Rimas Kurtinaitis) ne cessait de lui répéter qu’il devait hausser son niveau parce que nous n’avions plus l’un des meilleurs meneurs. On pensait que ça allait être dur, mais il a répondu présent, il a montré quel joueur de basket il pouvait être au plus haut niveau, face à tous ces adversaires. »
Obligé de porter un bandeau sur la tête après une coupure sur le crâne, Arnas Velicka a signé le match de sa vie dans une rencontre à élimination directe. « Je suis juste heureux d’être sur cette scène », confie-t-il de manière très calme. « Avant l’été, c’était comme un rêve de faire partie de l’équipe. Je suis juste content d’avoir cette opportunité de jouer et de performer aujourd’hui. »
Simplement “heureux d'être là”
À 25 ans seulement, il a déjà pas mal bourlingué, passant de la France à l'Italie, ou encore par l'Allemagne et l'Estonie. Finalement, cet été, il a décidé de revenir en Lituanie pour évoluer avec le Neptunas Klaipeda.
« Je savais que des joueurs pouvaient sortir, et quelqu’un devait prendre le relais. Rokas était notre leader. Il portait quasiment toute notre attaque, donc ce qui lui est arrivé est très triste. Cette victoire est pour lui », a-t-il dit au sujet de la blessure de Rokas Jokubaitis. « C’est mon poste, et je dois faire de mon mieux et essayer d’exécuter ce que le coach me demande, nous diriger, nous aider à remonter la balle, créer du jeu pour tout le monde. Je suis juste heureux d’être là. J’ai déjà joué comme ça lors de la saison passée, et je pense que j’étais prêt pour ça. »