C'est désormais en tant que consultant, pour le groupe TF1, que Nicolas Batum va suivre les matchs des Bleus.
Qu'attend l'ancien capitaine de l'Equipe de France de ce groupe, qui va devoir composer avec les forfaits de Victor Wembanyama, Evan Fournier, Rudy Gobert, Mathias Lessort, Vincent Poirier ou encore Matthew Strazel ?
« Aller en quart de finale, c'est très bien » indique-t-il dans l'émission de Stephen Brun, sur RMC. « Terminer dans le Top 8, c'est très, très bien et à partir des quarts de finale, tout peut arriver. »
« Batman » évoque ainsi la Coupe du monde 2014, que la France avait terminée à la troisième place, malgré les forfaits de Tony Parker, Nando de Colo ou encore Joakim Noah. Les Bleus avaient surtout battu l'Espagne, qui évoluait pourtant à domicile, en quart de finale. À la surprise générale.
Le quart de finale, c'est en effet très souvent la clé de la réussite dans ce genre de tournois internationaux.
« Les quarts de finale, ce serait une très belle entrée en matière pour cette génération et, à partir de là, c'est que du bonus »
« C'est pour ça que je prends toujours l'exemple de 2014. Faire un quart de finale de Coupe du monde, avec l'équipe qu'on avait, c'était bien. On est tombé face à un ogre (l'Espagne à domicile) et puis on a réussi l'exploit. Parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer sur un match. S'ils arrivent en quart, ce serait déjà très réussi par rapport à l'équipe qu'il y a eue, à la préparation, par rapport aux forfaits, à la nouvelle génération, au nouveau coach, au nouveau système. Ce serait une très belle entrée en matière pour cette génération et, à partir de là, c'est que du bonus. Je ne serai pas méchant s'ils ne font que les quarts, mais je pense qu'ils peuvent faire plus. »
Mais pour ça, il faudra déjà bien négocier la phase de poules, dans le groupe D (Slovénie, Pologne, Belgique, Israël, Islande), avant le croisement en huitièmes de finale avec le groupe C (Grèce, Espagne, Italie…).
« On a une poule assez ouverte puisqu'on évite tous les gros. Il n'y a pas la Serbie, l'Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, la Turquie, la Grèce. Il y a la Slovénie, avec Luka (Doncic) mais ce n'est pas la même équipe que celle qu'on a connue à Tokyo (JO 2021) ou au championnat d'Europe de 2017. À domicile, la Pologne peut être très dure à jouer parce qu'il peut y avoir une sorte d'euphorie, qui te transcende et te permet de faire des trucs de fou. On ne sait jamais. Ils peuvent terminer premiers, et ils doivent terminer premiers pour se faciliter la vie. »
Terminer premier du groupe D, cela permettrait logiquement d'affronter un adversaire largement abordable en huitième de finale, et ainsi se projeter sur le quart de finale. Car ensuite, « tout peut arriver »…