Une Belgian Cat comme un poisson dans l'eau à New York, un comble, sauf pour Emma Meesseman. La nouvelle intérieure du Liberty a disputé son deuxième match avec sa nouvelle équipe, le premier devant son public du Barclays Center. Celui-ci a pu apprécier tout le talent de la double championne d'Europe, déterminante dans la victoire contre les Dallas Wings mardi soir. Un atout de poids pour le Liberty, qui n'a eu besoin d'aucun round d'observation pour se faire à ses nouvelles coéquipières.
Parmi elles, Natasha Cloud a une place à part après s'être déjà côtoyées à Washington entre 2015 et 2019. Alors que Meesseman répondait aux questions du diffuseur de la rencontre après le buzzer final, la meneuse s'est muée en capo, lançant le chant du public scandant “Emma, Emma” pendant de longues secondes.
“C'est une des choses dont je me souviendrai” a souri Meesseman aux médias. “Je n'aurais jamais pensé qu'une salle comme le Barclays Center ferait quelque chose comme ça pour moi. Je suis juste une joueuse originaire de Belgique, je fais ce que j'aime et voici le résultat. Je suis vraiment reconnaissante pour cela, pour nos supporters. En Belgique nous avons quelques bonnes salles, mais là c'est différent. C'est une salle iconique.”
Aucun entraînement mais déjà des résultats
Touchée, Emma Meesseman récolte les premiers fruits de deux premières sorties très convaincantes. La championne WNBA 2019 parvient à faire oublier l'absence sur blessure de Breanna Stewart par ses qualités des deux côtés du parquet et sa complémentarité avec les autres leaders du Liberty. Auteure de 13 points, 3 rebonds, 2 passes et 2 contres en 24 minutes, Meesseman se fond à merveille dans le jeu prôné par Sandy Brondello.
“C'est pour ça que nous la voulions ici” a réagi Sabrina Ionescu. “C'est plus que rassurant de savoir qu'elle est arrivée et qu'elle a pu faire ce qu'elle a fait lors de ses deux premiers matchs. Il n'y a pas eu de période de transition, c'est comme si c'était simplement le basket du Liberty et qu'elle s'y intègre.” La meneuse de jeu profite de l'intelligence de Meesseman sur les situations avec écran et sa capacité à faire mal autant au poste haut que près du cercle. “C'est assez amusant jusque-là, de voir comment cela prend forme sur le terrain alors qu'on ne s'est littéralement pas entraîné une seule fois ensemble.”
Deux matchs, deux victoires
Outre Ionescu, Emma Meesseman forme une raquette redoutable avec Jonquel Jones, en double-double mardi (15 points, 10 rebonds) et qui profite de l'attraction de son ancienne coéquipière en Russie (à Ekaterinbourg entre 2018 et 2022) pour trouver plus de liberté. “Cela n'a pas pris longtemps de retrouver cette alchimie avec elle” s'est félicité la Belge. “Cela semble si familier.” “Demandez-lui de lever sa main et regardez à quel point ses mains sont grandes” s'amusait encore Natasha Cloud devant la presse. “On dirait des pattes sérieusement. Elle amène beaucoup de polyvalence à un effectif qui était déjà conséquent.”
Dans le dur avant l'arrivée de sa nouvelle star, le Liberty vient d'enchaîner un deuxième succès, il est vrai contre une autre équipe de bas de tableau après le Sun dimanche. Mais avec Emma Meesseman, New York peut rêver en grand, en commençant par se maintenir à la deuxième place du classement de la WNBA derrière le Lynx.