A chaque jour sa nouveauté dans le dossier brûlant du rachat du Connecticut Sun. La franchise WNBA a fat l'objet d'une offre d'achat par PagsGroup, un groupe d'investisseurs mené par Steve Pagliuca, un des actionnaires minoritaires des Celtics. Depuis samedi, date de l'officialisation de cette offre et du futur déménagement du Sun vers Boston, les informations et autres communiqués s'enchaînent.
D'actée, l'opération est désormais entre les mains de la WNBA a assuré PagsGroup, alors qu'un autre groupe d'investisseurs est entré dans la danse. Lundi, le site spécialisé Front Office Sports assure désormais que la WNBA n'aurait pas tout fait pour que la proposition de Pagliuca aboutisse !
Le média confirme bien que l'homme d'affaires s'est entendu avec la tribu amérindienne des Mohégans, actuel propriétaire de l'équipe basée à Uncasville, et ce depuis juillet. PagsGroup propose 325 millions de dollars et la promesse d'un investissement de 110 millions supplémentaires pour la construction d'un centre d'entraînement flambant neuf. Plusieurs semaines plus tard, le délai d'exclusivité de négociations a pourtant pris fin. La faute selon Front Office Sports à la direction de la WNBA.
La WNBA pousserait pour un investisseur du Connecticut
La “commissioner” de la ligue Cathy Engelbert aurait bien reçu cette offre d'achat validée, mais aurait choisi de ne pas la présenter au conseil d'administration de la WNBA. Une étape obligatoire dans le processus de vente d'une franchise, puisque ses membres doivent à leur tour valider la transaction. Cette information vient dans le sens de celles du Boston Globe dimanche, qui assurait que la ligue féminine ne verrait pas d'un très bon œil un déménagement à Boston et préférerait voir un investisseur garantissant le maintien du Sun dans le Connecticut. Boston ne pourrait alors prétendre à obtenir sa franchise que via une expansion (moyennant un ticket d'entrée actuellement fixé à 250 millions de dollars), ce qui ne pourrait pas être possible avant 2033.
Plusieurs sources de Front Office Sports ont ainsi critiqué la WNBA pour son communiqué samedi, assurant que la décision de relocalisation de franchise était de la seule responsabilité de la ligue, et non de l'initiative des franchises. Cette prise de parole officielle pourrait “suggérer que la ligue force le Sun à vendre à un acheteur choisi par la WNBA” explique Front Office Sports. Traditionnellement, la WNBA n'intervient pas dans les choix des franchises quant à leurs ventes et n'opère que via son conseil d'administration pour donner un aval final.
La ville de Boston “prête à tout”
“Notre offre est sujette à l’obtention des approbations requises par la ligue, comme c’est le cas pour toutes les transactions de ce genre“, expliquait dimanche Steve Pagliuca dans un communiqué de PagsGroup qui prend davantage de sens à la lumière des dernières révélations. “Cette approbation n’a pas été obtenue jusqu’à présent, et nous ne pouvons pas procéder à la vente sans elle.“
La présidente du Connecticut Sun, Jennifer Rizzotti avait expliqué ne pas pouvoir commenter la situation, tout en ajoutant que “si Boston était une option, il serait difficile de soutenir que ce n'est pas une ville viable pour une franchise WNBA”. Après la gouverneur du Massachusetts, la maire de Boston, Michelle Wu a appuyé ce projet lors d'une prise de parole lundi. “Je sais que c'est une décision qui repose sur la WNBA elle-même et l'ensemble de la ligue. Mais la ville de Boston est prête à faire tout ce que nous pouvons pour l'accueillir.”