Douze mois après les Jeux olympiques argentés de Paris 2024, l'Équipe de France aborde le prochain EuroBasket (27 août – 14 septembre), avec beaucoup d'ambitions mais peu de garanties. Avant d'affronter le Monténégro ce lundi, le nouveau sélectionneur, Freddy Fauthoux, a fait le point après une première semaine de préparation lors d'un point presse au Vendéspace de Mouilleron-le-Captif, ce dimanche midi.
Guerschon Yabusele nous disait qu'il était très satisfait de l'intensité mise à l'entraînement sur cette première semaine. Est-ce aussi votre cas ?
Oui, c'était l'un de nos objectifs en arrivant à La Roche-sur-Yon car c'est notre plus gros bloc d'entraînement. On fait un peu un « training camp » comme on peut le vivre de temps en temps. Dès le début, on a demandé aux joueurs de mettre de l'engagement, de l'intensité. Avec ce groupe rajeuni – où certains essaient de gagner leur place -, on a eu le droit à de vrais entraînements avec beaucoup d'engagement. Et c'est plutôt très positif.
Vous disiez lors du « media day » de mardi à l'Insep que vous pourriez partir avec quatre meneurs de jeu. Comment voyez-vous cette lutte à quatre ?
Alors déjà, et ils l'ont prouvé encore cette semaine, tous ont un très gros niveau de basket. Et comme dans tous les entraînements, un jour c'est un qui est bon, un jour c'est l'autre qui est bon. Donc aujourd'hui on ne va pas se fixer là-dessus. Ce seront tout simplement les meilleurs joueurs, de sorte qu'on fasse l'équipe la plus complémentaire et la meilleure possible, et surtout avec le style de jeu que l'on voudra produire. Quatre meneurs de jeu, on verra, mais peut-être pas. C'est très compliqué dans un équilibre d'équipe.
« Les matchs amicaux auront leurs importances »
Dans quel état d'esprit abordez-vous l'EuroBasket ?
Avec déjà beaucoup d'exigences et de responsabilités, que cette fonction de sélection et que cette équipe doivent amener. On a un héritage à préserver. Maintenant, on a une nouvelle génération qui arrive. Il y a des cadres qui sont partis à la retraite, il y a des absents. Donc on a, je pense, beaucoup moins de marge que par le passé. Mais je trouve qu'on reste toujours compétitifs parce qu'il y a énormément de qualité de joueurs, avec beaucoup moins d'expérience. Et ça, c'est quelque chose qu'il faut prendre en compte aussi. C'est pour ça qu'on joue beaucoup, que les matchs amicaux auront leurs importances parce que l'expérience ne s'achète pas, il faut la vivre pour la construire. Donc voilà, il y a pas mal d'inconnues, mais on est toujours ambitieux.
Un championnat d'Europe, c'est la compétition internationale qui, je pense, est la plus dense. Si on va jusqu'au bout, on aura neuf matchs en quinze jours. C'est beaucoup. C’est un long chemin, ce sera intéressant à vivre.
Pour finir, un petit mot sur la nomination de Guerschon Yabusele comme capitaine de l'équipe de France.
On en avait parlé avec Boris (Diaw) mais c'est mon choix. Je lui ai annoncé et il a rapidement accepté. Je trouve qu'il correspond bien à ce poste-là aujourd'hui. C'est déjà un ancien, mais pas trop. Il est entre les deux générations. Il a déjà du vécu, de l'expérience. Il a joué en EuroLeague, il joue en NBA, il connaît beaucoup de règles et il a surtout cet amour du maillot qui lui colle à la peau, parce qu'il en a beaucoup parlé à d'autres joueurs cet hiver. Le nommer capitaine était plus ou moins une évidence. Un vice-capitaine ? Pour l'instant, il n'y en a pas.
Propos recueillis au Vendéspace (Mouilleron-le-Captif)