On pouvait s’y attendre. Entre deux petits marchés, les audiences TV de ces Finals 2025 n’allaient pas être fameuses, elles sont même historiquement faibles pour les deux premières rencontres de la série…
De passage sur ESPN en amont du Game 3, Adam Silver a tout de même tenu à relativiser ces mauvais scores.
« C’est une période intéressante dans la société. Nous avons deux marchés, à Oklahoma City et Indianapolis, qui sont complètement plongés dans les Finals. Toutes les histoires, tous les lieux, tout le monde dans la rue porte les couleurs des équipes… Je fais ça depuis longtemps et je n’ai pourtant pas le souvenir de deux marchés où les matchs (des Finals) étaient si dominants » explique ainsi le « commissioner » de la Grande Ligue.
Pour le grand patron de la NBA, on ne peut pas simplement comparer les audiences d’une époque à l’autre. Dans la grande « guerre de l’attention » actuelle, les chiffres baissent forcément.
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« Dans les médias, on compare à vingt ans en arrière. Sur les Game 1 et 2, nous sommes le programme le plus regardé en mai/juin à la télévision et si un programme nous bat, c’est un autre programme sportif. Il y a vingt ans, on était souvent battu par d’autres programmes le soir des matchs des Finals ! Les audiences globales sont à un niveau historiquement bas. Le monde change, il y a tant d’options à l’heure actuelle. »
Malgré les baisses d’audience absolues, les Finals NBA gardent tout de même un très fort pouvoir d’attraction pour les chaînes de télévision, et c’est pour cela qu’elles continuent de payer aussi cher pour les diffuser.
« Pour nous, lors d’un grand évènement comme les Finals, la question est de savoir comment on attire les téléspectateurs occasionnels. Avant, quand ça passait sur NBC, il n’y avait que quelques chaînes donc les Finals NBA ou les « World Series » (en baseball), il y avait un fort pouvoir d’attraction parce que c’était un gros évènement social, que les gens en parlaient le lendemain au travail. Aujourd’hui, il faut qu’on fasse des choses différentes. D’un côté, je pourrais difficilement être plus satisfait. On domine dans les villes (qui accueillent les Finals), on domine par rapport aux autres programmes mais le but est que davantage de monde regarde pour en faire un évènement encore plus important. Il faut qu’on innove, qu’on trouve d’autres moyens de le faire, avec des podcasts, les réseaux sociaux, du marketing direct, les plateformes numériques sur lesquelles nous allons nous retrouver l’an prochain. C’est un changement dans la société » conclut Adam Silver.