Les Pacers mettent K.O. le Thunder dans les dernières minutes

Pour le premier match d’une finale NBA à Indiana en 25 ans, les Pacers démarrent le match avec beaucoup de déchets. Pascal Siakam marque les six premiers points de son équipe mais l’agressivité du duo Chet Holmgren (20 points, 10 rebonds) – Jalen Williams (26 points) oblige Rick Carlisle à demander un premier temps mort après moins de cinq minutes de jeu (15-6). Le pivot du Thunder continue son festival et Oklahoma City compte déjà plus de points en contre-attaque que lors du Game 2.

Les entrées d’Obi Toppin et de Ben Sheppard apportent plus de mordant aux Pacers. Ils profitent de la précipitation de Jalen Williams, qui perd deux ballons coup sur coup, pour rester en embuscade (19-14). Les quatre passes décisives de Tyrese Haliburton, suivi de son premier 3-points du match, font chavirer le Gainbridge Fieldhouse, mais OKC répond. L’adresse de Lu Dort et le réveil de Shai Gilgeous-Alexander (24 points, 8 rebonds, 4 passes, 6 ballons perdus) mettent le Thunder à +8 après un quart temps (32-24).

T.J. McConnell et Ben Mathurin s’occupent de tout

Comme lors du Game 1, c’est TJ McConnell (10 points, 5 passes, 5 interceptions) qui tente de réveiller son équipe. Il enchaine un rebond offensif, une passe décisive, une interception sur la remise en jeu, et une nouvelle passe décisive. Il remet ça deux minutes plus tard, permettant à un Ben Mathurin (27 points) tout aussi agressif de ponctuer un 15-4 qui met Indiana devant au score (39-36) ! Ce sont deux 3-points d’Isaiah Joe qui stoppent l’hémorragie pour le Thunder, mais l’attaque des Pacers est lancée. Leur mouvement et leur vitesse montent d’un cran, et Bennedict Mathurin continue d’être à la finition pour mettre Indiana à +7 (49-42).

Dans le dur, OKC s’en remet à Jalen Williams. L’ailier All-Star attaque le cercle avec férocité, et il lance un 13-4, terminé par Shai Gilgeous-Alexander, et le Thunder repasse devant (55-53). Rick Carlisle associe alors Haliburton et McConnell, et les deux joueurs régalent. Le All-Star marque cinq points de suite, alors que sa doublure marque un tir à reculons à six secondes de la mi-temps pour donner quatre longueurs d’avance aux Pacers (64-60).

Jalen Williams, Shai Gilgeous-Alexander, et Tyrese Haliburton se tirent la bourre

Comme en début de match, Rick Carlisle dégaine rapidement son premier temps-mort après qu’un 8-0 du duo Williams – SGA ne lance les hostilités (68-64). Tyrese Haliburton prend alors ses responsabilités et les deux équipes se rendent coup pour coup. Gilgeous-Alexander, Siakam, Dort, Haliburton et Caruso font mouche de loin, avant que les deux stars de chaque équipe, SGA et Haliburton, ne s’échangent des tirs dans un troisième quart-temps d’une intensité décuplée (83-83). Il faut un 2+1 de Chet Holmgren, suivi d’un 3-points de Jalen Williams dans les 40 dernières secondes de la période pour donner un mini break au Thunder (89-84).

Comme en deuxième quart-temps, c’est le duo Mathurin – McConnell qui remet Indiana dans le coup. Un 2+1 du premier et une troisième interception sur remise en jeu du second placent les deux équipes à égalité (98-98). Les Pacers profitent alors des nombreux ballons perdus du Thunder, en particulier de Shai Gilgeous-Alexander, pour produire leur effort. Un 3-points d’Haliburton lance un 9-2, auquel Myles Turner, Obi Toppin et Andrew Nembhard participent, pour prendre sept points d’avance (107-100) !

Avec moins de quatre minutes à jouer, SGA essaie de relancer la machine mais un 3-points d’Aaron Nesmith ne relâche pas la pression. Les Pacers vont enfoncer le clou alors que le Thunder rate plusieurs lancers-francs. Indiana remporte donc ce Game 3 pour reprendre l’avantage dans cette série et mettre la pression sur Oklahoma City.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– T.J McConnell, le dynamiteur. Bennedict Mathurin, le finisseur. Après un début de match compliqué pour Indiana, l’entrée de T.J. McConnell va complètement inverser la donne. Son énergie frénétique et son intensité lui permettent de marquer six points, de délivrer quatre passes décisives, de voler trois ballons dont deux remises en jeu, et de chiper un rebond offensif pour mener un 25-10 qui a réveillé son équipe et tous les fans de la Gainbridge Fieldhouse. L’activité de McConnell va aussi bénéficier à Bennedict Mathurin. Intelligent dans ses coupes vers le cercle et dans ses percussions, il va marquer 14 de ses 27 points dans ce 2e quart temps pour permettre aux Pacers de virer en tête à la pause. Les deux joueurs vont en remettre une couche en début de dernier quart-temps pour permettre aux titulaires de finir le boulot.

– Les Pacers dominent les six dernières minutes. Alors que le score était de parité à 98 partout à l’entrée du money time, les hommes de Rick Carlisle sont allés chercher leur victoire. Tout a commencé par un 3-points de Tyrese Haliburton, excellent ce soir, et derrière c’est la défense qui a fait la différence. Ils ont limité le Thunder à seulement 9 points lors des six dernières minutes du match. Aaron Nesmith et Myles Turner ont été déterminants, créant ballons perdus et plusieurs contres pour faire la différence.

– Trop de ballons perdus pour le Thunder. Si Oklahoma City a pu compter sur 70 points de son trio Shai Gilgeous-Alexander – Jalen Williams – Chet Holmgren, ils ont perdu le match sur des détails, notamment les ballons perdus. SGA et Williams ont perdu 10 des 19 ballons de leurs équipe, et ces derniers ont donné 21 points aux Pacers. À lui seul, TJ McConnell a marqué six points sur trois interceptions sur remise en jeu. Le rythme effréné des Pacers a usé le Thunder et leur prise de décision s’en est ressentie. Ils ont perdu 5 ballons en dernier quart-temps, ont marqué seulement 6 de leurs 16 tirs, ont raté 4 lancers francs et ont concédé quatre rebonds offensifs. Les hommes de Mark Daigneault auront besoin d’être plus appliqués au Game 4 pour égaliser à deux victoires partout.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.