Quand on parle de Gregg Popovich, récent retraité, on évoque souvent son impressionnant « coaching tree« , où l’on retrouve ses anciens assistants qui sont devenus des coaches référencés en NBA : Mike Budenholzer, Mike Brown, Ime Udoka, Brett Brown ou encore Will Hardy.
Et il se trouve que cet arbre a bien grossi et a donné de beaux fruits puisque Jordan Ott, nouveau coach de Phoenix, est une branche de Mike Budenholzer, lui-même « descendant » de Gregg Popovich.
Un banc cinq étoiles
En 2013, quand le futur champion NBA avec les Bucks (2021) prend les commandes d’Atlanta, il compose un banc qui peut être désormais jugé, avec le temps, cinq étoiles : Kenny Atkinson, Quin Snyder, Taylor Jenkins, Jordan Ott et Darvin Ham.
« Il y a eu des discussions basket de haut niveau durant ces réunions », se souvient ce dernier. « Ce n’étaient pas toujours des discussions agréables, je peux le dire. On s’accrochait comme des chiens enragés. »
La saison d’après, Quin Snyder s’en va vers Salt Lake City pour devenir coach du Jazz. Il est remplacé par Charles Lee, désormais entraîneur de Charlotte. Jordan Ott entre ainsi dans le club des anciens assistants de Mike Budenholzer qui ont pris les manettes d’une franchise.
« C’est bien de le voir grandir au point d’avoir sa propre équipe. On avait de longues et profondes discussions sur ce que ça demande de s’assoir dans ce siège », poursuit Darvin Ham, qui a lui aussi connu ça en arrivant à Los Angeles. Sur le banc des Lakers, pour le seconder, on retrouvait notamment… Jordan Ott. « Personne ne le mérite davantage. Il est humble, dur et intelligent. »
« Créer un thème commun pour l’équipe »
Le nouveau technicien arrive dans une équipe de Phoenix dysfonctionnelle, qui va en plus sûrement changer de visage avec le départ de Kevin Durant. Le défi s’annonce complexe mais excitant et c’est là que l’expérience auprès de Mike Budenholzer, avec d’autres assistants de talent, va être précieuse.
« C’est dur car tout le monde veut entendre parler de succès mais on parle rarement du travail à effectuer pour aller du point A au point Z. Le plus important, c’est de créer un thème commun pour l’équipe. Un ou trois mots. Et ce thème, on le découpe au quotidien », décrit Darvin Ham qui se souvient que Jordan Ott répétait souvent qu’il faut « que l’essentiel reste l’essentiel ».
« C’est ce qui le caractérise. Il va droit au but », poursuit l’ancien joueur. « Mais il sait aussi qu’il y a des choses à faire à court terme pour atteindre ses objectifs à long terme. La mission, c’est de s’améliorer au quotidien et il le sait depuis Atlanta avec Mike Budenholzer et à Brooklyn avec Kenny Atkinson, puis avec moi à Los Angeles. Il est conscient de ça. Il est construit pour ça, pour progresser chaque jour et ce processus quotidien mène à la progression. »