Dans un Paycom Center chauffé à blanc, le Thunder entame ces Finals de la meilleur des manières contre les Pacers. Shai Gilgeous-Alexander, Chet Holmgren et Jalen Williams initient un 7-0, alors que Luguentz Dort et Cason Wallace, inséré dans le cinq à la place d’Isaiah Hartenstein, imposent leur loi en défense.
Après trois minutes sans marquer, Indiana laisse passer l’orage et se relance grâce à Pascal Siakam à mi-distance, profitant des « switchs » d’OKC pour punir le plus petit Cason Wallace. Le Thunder perd son adresse et un 3-points de Andrew Nembhard permet aux Pacers de recoller.
Un temps-mort de Mark Daigneault réveille directement son équipe, dont l’intensité défensive augmente, provoquant 9 ballons perdus dans le seul premier quart-temps, tandis que les 19 points du duo Gilgeous-Alexander – Hartenstein punissent les joueurs de Rick Carlisle (29-20).
Les Pacers restent en embuscade…
Dominés également au rebond offensif, les Pacers perdent largement la bataille de la possession dans cette première mi-temps, mais ils parviennent tout de même à s’accrocher. Deux paniers de TJ McConnell dans la raquette, un 3-points de Ben Sheppard, un 3-points de Tyrese Haliburton et une défense qui limite OKC à 35% d’adresse les laissent à proximité (41-37).
Mais comme souvent dans ces playoffs, quand le Thunder sent le danger, il répond. Sa défense musèle Indiana pendant trois minutes et trois paniers à 3-points de Lu Dort donnent 13 points d’avance aux locaux. Il faut une nouvelle fois toute la grinta de TJ McConnell pour stopper l’hémorragie, mais Shai Gilgeous-Alexander garde la tête d’Indy sous l’eau avant la pause (57-45).
Shai Gilgeous-Alexander et Jalen Williams creusent l’écart
Alors que Gilgeous-Alexander et Dort continue leur festival en troisième quart temps, les Pacers ne lâchent pas. Pascal Siakam, Tyrese Haliburton puis Obi Toppin (17 points, 5/8 à 3-points) stabilisent l’écart (77-66). Le Thunder ne parvient pourtant pas à larguer son adversaire et comme face à Milwaukee, Cleveland et New York, Indiana se rapproche doucement mais sûrement. Trois bonnes minutes de Thomas Bryant confirment le renouveau des Pacers et un 3-points de Pascal Siakam oublié dans le corner ramène les visiteurs à -6 juste avant la fin du troisième quart temps (82-76) !
Comme en deuxième quart-temps, Oklahoma City inverse immédiatement la tendance. Un 3-points de SGA pour terminer le troisième quart-temps, et 6 points de Jalen Williams lors des deux premières minutes de la dernière période lancent un 12-3 qui offre au Thunder son plus gros avantage du match (94-79).
Les Pacers refont leur « spéciale » !
Les Pacers refusent toutefois d’abdiquer. Trois tirs primés de Myles Turner (15 points, 9 rebonds) et Obi Toppin terminent un 15-3 qui relance complètement la fin de match (102-98) ! Shai Gilgeous-Alexander prend alors ses responsabilités pour redonner 9 points d’avance au Thunder, mais Aaron Nesmith (10 points, 12 rebonds) et Andrew Nembhard marquent deux 3-points de suite pour ramener Indiana à -3 (110-107) !
Dans la foulée, OKC tergiverse et Pascal Siakam en profite pour réduire encore l’écart (110-109). Malgré la perte d’un challenge vidéo, une bonne défense des Pacers force un tir difficile de SGA. Avec moins de dix secondes au chrono, Rick Carlisle ne prend pas de temps mort et Tyrese Haliburton lui donne raison. Il se crée un tir à mi-distance et vient crucifier le Thunder et les 19 200 personnes présentes dans le Paycom Center pour offrir un nouveau hold-up complètement dingue !
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Les « Serial Braqueurs » d’Indiana ont encore frappé. Après Milwaukee, Cleveland puis New York, c’est Oklahoma City qui a subi le retour fulgurant des Pacers, pour perdre un match dominé pendant… 47 minutes et 59 secondes ! Indiana a terminé sur un 32-16 (!) en neuf minutes, afin de choquer toute la planète basket. Alors que Shai Gilgeous-Alexander (38 points à 14/30) avait pris le dessus sur un Tyrese Haliburton étrangement en retrait (14 points, 10 rebonds, 6 passes), c’est le meneur d’Indy qui lui a finalement volé la vedette, en plantant le tir de la gagne à l’ultime seconde. Complètement dingue !
– Mark Daigneault avait dégainé le premier. Avant le début de ces Finals, beaucoup spéculaient sur la possibilité de voir OKC utiliser ses « lineups » à un seul intérieur, voire carrément sans intérieur, de façon à pouvoir mieux contrôler le mouvement incessant d’Indiana. Mark Daigneault est même allé encore plus loin : il a changé son cinq pour démarrer avec Chet Holmgren en pivot et il n’a jamais joué avec deux intérieurs de toute la partie. Ce qui a fonctionné pendant 45 minutes…
– Et pourtant, Indy a été « Dorturé ». Si le Thunder a fait la course en tête tout le match, il a terminé avec seulement 40% de réussite. Sa défense lui a permis de contrôler les trois premiers quarts-temps, avec Lu Dort qui a donné le ton. Omniprésent, il a fini la mi-temps avec 4 interceptions, sur les 12 de son équipe. Les Pacers ont eux gâché 19 ballons, alors qu’ils sont l’une des équipes qui en perd le moins ! Mais l’activité et la pression incessantes de cette défense d’OKC les ont fait sombrer : 25 pertes de balle à l’arrivée, leur pire total de la saison. Sans empêcher ce « hold-up » historique, car des solutions ont ensuite été trouvées…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.