Même si ce n’est pas toujours vrai, la dernière équipe debout en playoffs, mi-juin, est souvent celle qui a été la moins touchée par les blessures. Car pour remporter le titre NBA, mieux vaut avoir ses meilleurs joueurs en forme. Draymond Green peut en témoigner puisque la blessure de Stephen Curry a plombé les Warriors en demi-finale de conférence face aux Wolves.
Dès lors, comment faire pour éviter les bobos au meilleur moment de la saison ? LeBron James a évoqué une pause prolongée avant le premier tour. L’intérieur de Golden State n’est pas convaincu…
« Je sais qu’il a parlé d’un mois de repos avant le début des playoffs : je ne sais pas si c’est possible. Déjà parce que ça coupe les jambes et le rythme et ça peut avoir l’effet inverse », répond Draymond Green dans son podcast. « Donc je ne sais pas si un mois, c’est la bonne chose. Mais peut-être deux semaines, car aucun joueur ne perd sa condition physique en deux semaines et on peut être en bien meilleure forme. »
Avoir plus de repos entre les matches
Les équipes déjà qualifiées, sans passer par le « play-in », ont une semaine de repos avant le premier match de playoffs. Si les blessures surviennent pendant une série, alors le calendrier est implacable, surtout après le premier tour.
« Un jour pour voyager et un jour pour récupérer, seulement deux jours et je pense que le basket serait de meilleure qualité », avait expliqué Aaron Gordon, victime de la même blessure que Stephen Curry, après la série face au Thunder. « Le simple fait de donner une journée de repos supplémentaire aux athlètes et on verrait un niveau bien plus élevé, et moins de blowouts. On l’a vu, des joueurs souffrent de blessures liées à la fatigue car les matches s’enchaînent rapidement. Un ou deux jours de plus en playoffs, ce serait agréable pour revenir plus frais. Car, très souvent, c’est l’équipe la moins blessée qui gagne, pas la meilleure. »
« On a vu Gordon dire qu’il faudrait deux jours entre les matches : je suis d’accord », poursuit le quadruple champion NBA. « Il suffit de voir les choses. Dans une série comme celle contre Houston, avec un jour de repos entre les matches, on fait les quatre heures d’avion entre Houston et San Francisco le jour de repos. On arrive à Houston, il est 20h00, le temps d’arriver à l’hôtel, il fait nuit et il faut aller vite pour essayer de se coucher. Le processus de récupération n’est pas génial. »
Pour l’intérieur, il s’agit de se poser la bonne question pour la ligue : « Est-ce seulement un moment avec beaucoup de matches ou est-ce la meilleure équipe qui gagne, avec le meilleur spectacle sur le parquet pour les fans ? C’est là que le problème se pose. »