Dos au mur à 1-3, les Knicks n’avaient plus le droit à l’erreur dans cette finale de conférence. Encore moins devant un Madison Square Garden survolté pour l’occasion. Attendus, Jalen Brunson (32 points, 5 rebonds, 5 passes), Karl-Anthony Towns (24 points, 13 rebonds) et consorts ont donc répondu présent pour vaincre les Pacers (111-94), et ramener la série à 3-2, puis repartir à Indianapolis pour y jouer encore une fois leur saison dans le Game 6.
Conscient de l’enjeu, Jalen Brunson met les Knicks sur de bons rails avec son premier quart-temps de patron (14 points). Mais les Pacers, même malmenés dans l’intensité physique –voire dans l’envie–, ne sont pas bien loin en raison de l’apport de leur banc, qui surclasse déjà celui de New York (27-23).
Le deuxième quart-temps est à mettre à l’actif de Karl-Anthony Towns, en double-double dès la mi-temps (17 points, 10 rebonds), qui profite des minutes sans Jalen Brunson pour prendre les choses en mains. À Indiana, les titulaires continuent eux de jouer à l’envers, Pascal Siakam excepté, et l’écart se retrouve une fois de plus à la dizaine de points (56-45).
Les joueurs de Tom Thibodeau se régalent dans la peinture, de quoi leur offrir des tirs à haut pourcentage de réussite et donc des paniers faciles. Mais ils continuent de se faire punir sur jeu rapide –notamment après les balles perdues–, sauf que comme Tyrese Haliburton est transparent, cela leur facilite grandement les choses. En particulier sur le plan défensif.
Bennedict Mathurin était trop seul
Comme lors de la première période, Jalen Brunson se montre exemplaire en sortie de vestiaire avec son agressivité au scoring (16 points). Ajoutez-y toute l’énergie de Mitchell Robinson pour nourrir la défense new-yorkaise et vous obtenez-là un écart qui enfle dangereusement pour les Pacers. À -20, les visiteurs se reprennent toutefois avec leur banc, et le duo Bennedict Mathurin (11 points) – Obi Toppin, mais leur 12-2 est annulé par un 12-0 initié par Brunson et le banc, qui redonne de l’air au Garden (90-73).
En voyant Bennedict Mathurin (23 points et 9 rebonds à l’arrivée) continuer de faire mal à la défense new-yorkaise et impulser un « mini-run » qui ramène le score à -12, on se dit que Indiana n’est pas totalement mort et encore capable d’inverser une situation mal embarquée. Sauf que les Knicks, entre le retour de Karl-Anthony Towns jusqu’ici limité par les fautes, l’impact de Josh Hart proche du cercle ou les banderilles à mi-distance de Jalen Brunson et Mikal Bridges, ne s’écouleront pas à la maison cette fois-ci.
L’écart est fait, les Pacers ne reviendront plus et New York peut savourer ce succès, autoritaire (111-94), qui lui offre la possibilité de ramener cette finale de conférence au Madison Square Garden pour un Game 7, en cas de victoire au Bankers Life Fieldhouse lors du Game 6…
CE QU’IL FAUT RETENIR
– New York n’a pas tremblé. Sous pression dorénavant, car la moindre défaite mettra fin à leur saison, les Knicks n’ont pas eu à s’inquiéter dans ce Game 6. Jamais menés au score, et en tête de 22 points au maximum, ils ont en quelque sorte réussi le match parfait pour se donner du répit dans cette série et revenir le moral gonflé à bloc pour le Game 6 de samedi soir, dans l’Indiana. En matière d’intensité, les joueurs de Tom Thibodeau ont fait le nécessaire pour rentrer dans les Pacers et les enfoncer constamment dans la peinture. À reproduire dans deux jours pour arracher un Game 7 où tout sera possible devant un tel public…
– Indiana lâché par ses titulaires. Si Pascal Siakam a fait quelque peu illusion, impossible d’en dire autant du reste du cinq de Rick Carlisle, totalement mangé par les Knicks physiquement et dans l’envie. C’est ainsi Bennedict Mathurin qui a sonné la révolte à plusieurs reprises en seconde période, en vain, et les Tyrese Haliburton, Myles Turner, Andrew Nembhard et autre Aaron Nesmith auront des choses à se faire pardonner dans deux jours, vu la prestation proposée ce jeudi. L’attaque s’est cassée les dents sur une défense au niveau et la pression change maintenant de camp, car il faudra conclure à domicile, samedi soir.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.