C’est l’une des images de cette première semaine de playoffs : Anthony Edwards se frappe le torse devant Kevin Durant, qui en sourit. Le leader des Wolves avait signé 33 points ce soir-là, dont 18 dans le seul 3e quart-temps pour faire craquer les Suns. Dans la deuxième manche, l’arrière de Minnesota a moins fanfaronné. Certes, les Wolves l’ont emporté, mais son 3 sur 12 aux tirs fait tache pour un joueur aussi talentueux.
Mais son talent, c’est aussi de se mettre au service de son équipe quand ça va mal. D’abord en défense où il ne rechigne pas à gêner Bradley Beal, Devin Booker ou Kevin Durant, et dans cette deuxième manche, il a volé trois ballons. Mais aussi en attaque où ses 8 passes sont le signe qu’il sait se mettre au service des autres.
Sa confiance déteint sur le groupe
« Le fait qu’on gagne ce deuxième match sans que Ant soit notre meilleur marqueur, et ce n’est pas arrivé souvent, cela prouve qu’il est davantage concentré sur la victoire » témoigne Nickeil Alexander-Walker. « Il n’a pas insisté contre le jeu. Ce n’est pas une question de trouver son rythme. Il a confiance en nous, et tout le monde joue juste. La progression d’Ant passe par les bonnes lectures et faire le bon geste. »
Une analyse que partage Mike Conley, qui forme le backcourt des Wolves avec Anthony Edwards. Avec 17 saisons au compteur, l’ancien des Grizzlies et du Jazz est bien placé pour jauger les progrès de son jeune coéquipier.
« Il a beaucoup progressé dans son intelligence de jeu » estime-t-il. « Il est capable de lire les situations et de ne pas s’énerver quand il n’a pas eu de tir parce qu’ils ont fait une prise à deux sur lui. Il a conscience que faire une passe à moi, Towns ou à Nickeil sur le côté faible nous permet de faire une action. Il lève les yeux et il voit qu’on gagne. Vous avez vu à quel point il était heureux quand nous avons gagné le match. Ce genre d’attitude est énorme pour nous sur le plan collectif et elle va nous propulser vers tous les objectifs que nous essayons d’atteindre. »
Des progrès comme leader vocal
Pour Chris Finch, c’est effectivement visible sur les prises à deux. L’arrière All-Star ne force pas. Il les anticipe pour trouver le coéquipier démarqué, sans forcément demander le ballon en retour.
« Il n’a cessé de faire le bon choix, encore et encore », admire le coach des Wolves. « Les expériences s’accumulent pour lui. En première mi-temps en particulier, nous avons eu beaucoup de bons tirs, et ils ne sont tout simplement pas rentrés… Anthony était pourtant enthousiaste, et il n’a cessé d’encourager ses coéquipiers à tirer. »
Pour Chris Finch, Anthony Edwards a clairement franchi un cap dans le leadership. « Au cours de ces playoffs, on le voit parler de plus en plus. Il s’est amélioré tout au long de l’année. Mais encore plus maintenant, avec la confiance qu’il donne à ses coéquipiers. »