Jaren Jackson Jr. apprend à ne pas contrer tout ce qui bouge…

Numéro 1 aux fautes en NBA avec 3.6 en moyenne par match, Jaren Jackson Jr. a réussi le « petit exploit » de prendre cinq fautes en 16 minutes lors du premier match face à la Nouvelle-Zélande. C’était sans incidence car Team USA avait pris la mesure des Kiwis, mais l’intérieur des Grizzlies doit, comme en NBA, apprendre à défendre sans faire de fautes.

« Il a la capacité de tout contrer, mais parfois, il faut qu’il apprenne à se retenir » analyse Steve Kerr. En clair, le meilleur défenseur de la NBA doit faire preuve de discernement, à la fois pour mieux se contrôler, mais aussi pour comprendre qu’on peut empêcher un panier sans forcément tenter de contrer. Parfois même, lorsqu’on est limité par les fautes, il est aussi plus malin d’accepter que l’attaquant aille au bout.

« Vous voulez quoi ? Est-ce que vous voulez que je sois très bon, ou pas ? »

« Il est enclin aux fautes en NBA, et il y a donc toujours une ou deux actions où vous voulez juste qu’il laisse tomber, parce qu’il est trop important pour nous » poursuit Steve Kerr. « Nous lui montrons donc ces clips et lui rappelons simplement que parfois, le meilleur choix est de simplement laisser le gars y aller et de ne pas commettre de faute. »

Qu’en pense l’intéressé, dont la mobilité est si précieuse pour couvrir les « drives » des extérieurs et défendre au large sur les intérieurs fuyants ? Pour lui, il faut accepter qu’il prenne des fautes car son agressivité est dans son ADN, et il l’a déjà fait comprendre à ses entraîneurs à Memphis.

« Si je suis moins agressif, je vais faire moins de contres, je vais moins protéger le cercle et je vais prendre moins de fautes » rappelle Jaren Jackson Jr. « Il faut choisir. Vous voulez quoi ? Est-ce que vous voulez que je sois très bon, ou pas ? »

Avec Team USA, Steve Kerr lui demande de défendre comme Draymond Green ou Kevon Looney. Il lui demande de sortir sur les extérieurs et de les gêner. Mais pas forcément de les suivre pour les contrer. « Ce sont beaucoup d’actions pour ralentir et des choses comme ça » note JJJ, qui va essayer de rester jusqu’au bout du match face à la Grèce.