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Affaire Robert Sarver : LeBron James s’en prend à la NBA !

NBA – Pour LeBron, mais aussi Chris Paul et le syndicat des joueurs, les sanctions de la NBA ne sont pas à la hauteur de la gravité des faits.

Après avoir auditionné 320 personnes et évalué plus de 80 000 documents pendant neuf mois, l’enquête indépendante diligentée par la NBA a finalement estimé que les termes utilisés par Robert Sarver ou son comportement général « n’étaient pas motivés par une animosité fondée sur la race ou le sexe ».

En conséquence, la ligue lui a infligé une amende de 10 millions de dollars et une suspension d’un an de toutes ses fonctions comme dirigeant des Suns et du Mercury. Dix millions de dollars pour un homme d’affaires dont la fortune est estimée à 800 millions de dollars, c’est finalement peu…

Pourquoi ne pas l’avoir viré comme cela avait été le cas avec le scandaleux Donald Sterling, l’ancien propriétaire des Clippers dont les comportements racistes et sexistes étaient connus de tous dans le milieu de la NBA ?

Pas « d’animosité raciale » dans sa conduite

« Les situations étaient dramatiquement différentes« , a répondu Adam Silver aux journalistes. « Je pense que nous avons vu dans le cas de Donald Sterling que c’était un comportement raciste délibéré dirigé vers un groupe de personnes précis. Bien qu’il soit difficile de savoir ce qu’il y a dans le cœur ou dans la tête de quelqu’un, nous avons entendu ces mots et ensuite il y a eu un suivi du bureau de la ligue et c’est devenu public puisque M. Sterling s’est exprimé sur ses gestes. Dans le cas de Robert Sarver, nous avons examiné l’ensemble des circonstances sur une période de 18 ans pendant laquelle il a été propriétaire de ces équipes. Au final, j’ai jugé que vu les circonstances dans lesquelles il avait utilisé ce langage et fait montre de ce comportement, certes indéfendable, ce n’était pas aussi fort. Il est inadmissible, de toutes les manières possibles, d’utiliser un langage et de se comporter de cette façon, mais c’était totalement différent de ce que nous avons vu dans cette affaire précédente. Je pense que si les enquêteurs avaient fait des constatations selon lesquelles sa conduite était en fait motivée par une animosité raciale, absolument, ça aurait eu un impact sur le résultat final. Mais ce n’est pas ce qu’ils ont conclu ».

Autre argument d’Adam Silver : on peut effectivement destituer un propriétaire face à de telles accusations, mais… c’est très compliqué ! Enlever une équipe à un propriétaire demande en effet l’accord des autres propriétaires, et si le commissionner avait eu l’opinion publique avec lui pour le faire avec Donald Sterling, grâce notamment à un enregistrement qui avait marqué les esprits, ça aurait été beaucoup plus compliqué pour Robert Sarver.

« Je ne veux pas me reposer sur ce point juridique parce que, bien sûr, il est possible de retirer l’équipe à quelqu’un dans cette ligue. Mais c’est très compliqué, et j’ai finalement décidé que cela n’atteignait pas ce niveau de sanction. Mais, pour moi, les conséquences sont graves pour M. Sarver », a ajouté Adam Silver.

Des sanctions insuffisantes pour LeBron James et Chris Paul

Si la NBA a bien du mal à justifier ces sanctions, elle doit aussi faire face à la fronde des joueurs. À commencer par LeBron James qui estime que la ligue s’était « trompée », et il s’est expliqué sur Twitter.

« J’ai lu les articles sur Sarver plusieurs fois maintenant. Je dois être honnête… Notre ligue s’est clairement trompée. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi. Vous lisez tous les articles et vous vous faites votre opinion. Je l’ai déjà dit et je vais le répéter, il n’y a pas de place dans cette ligue pour ce genre de comportement. J’aime cette ligue et je respecte profondément nos dirigeants. Mais ce n’est pas bien. Il n’y a pas de place pour la misogynie, le sexisme et le racisme sur un lieu de travail. Peu importe si vous possédez l’équipe ou si vous jouez pour l’équipe. Nous considérons notre ligue comme un exemple de nos valeurs et ce n’est pas le cas ici. »

Chris Paul a aussi pointé du doigt la conduite « inacceptable » de Robert Sarver, envers les femmes notamment.

« Comme beaucoup d’autres, j’ai examiné le rapport. J’ai été et je suis horrifié et déçu par ce que j’ai lu » écrit le meneur des Suns. « Cette conduite, en particulier envers les femmes, est inacceptable et ne doit jamais être répétée. Je suis d’avis que les sanctions ne répondent pas réellement à ce que nous pouvons tous reconnaître comme étant un comportement horrible. Je suis de tout cœur avec toutes les personnes qui ont été touchées. »

Directrice exécutive du syndicat des joueurs, Tamika Tremaglio, a également fait part de sa déception. « J’ai fait connaître ma position à Adam Silver sur l’étendue de la sanction, et je crois fermement que M. Sarver ne devrait plus jamais occuper un poste de direction dans notre ligue », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

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