Les Bulls prêts à sortir le chéquier pour jouer le titre

Leader de la conférence Est, à égalité avec Miami, Chicago fait partie des candidats pour les Finals et le titre cette saison. En quelques mois, les arrivées de Nikola Vucevic, DeMar DeRozan et Lonzo Ball ont transformé les Bulls, qui patinaient depuis quelques saisons, en machine capable de viser haut.

Pour continuer d’être compétitif à l’avenir, il va falloir faire les bons choix et surtout ne pas hésiter à sortir le chéquier, quitte à ensuite payer la « luxury tax ». Michael Reinsdorf est-il prêt à le faire, alors que son père, Jerry Reinsdorf, propriétaire du club, a toujours essayé de l’éviter, ne la payant qu’une seule fois, en 2013 ?

« Absolument », annonce le président de la franchise, pour NBC Sports. « Si on regarde les dernières équipes championnes, combien étaient dans le rouge ? Si on veut se battre pour le titre, il faut accepter de payer la luxury tax. La plupart des gens vont dire qu’ils ne veulent payer que pour jouer le titre, et pas pour la huitième place ou pour sortir rapidement des playoffs. Pour les Bulls, si on peut faire les pas nécessaires en direction du titre la saison prochaine, alors c’est certain qu’on paiera la luxury tax. Ça fait partie de la nature de la NBA. »

Le salaire de Zach LaVine pourrait faire basculer les finances dans le rouge

Quand Michael Reinsdorf évoque la saison prochaine, il fait bien évidemment référence à Zach LaVine. L’arrière est en fin de contrat et on sait qu’il veut le contrat maximum. Il n’a pas prévu de faire de cadeaux aux Bulls et son prochain salaire pour tourner autour des 200 millions de dollars sur plusieurs années.

« J’espère qu’il va rester ici pour les saisons à venir », annonce le dirigeant. « Zach sait ce qu’on pense de lui. »

Si Zach LaVine décroche bien un contrat à plus de 40 millions la saison, alors les Bulls seront effectivement dans le rouge. Pour l’exercice 2022/23, la masse salariale autorisée devrait être de 121 millions de dollars et la « luxury tax » serait fixée à 147 millions.

Les Bulls ont déjà 100 millions de dollars et neuf joueurs sous contrat pour la saison prochaine. Il suffit d’ajouter le salaire de l’arrière et de finir de remplir l’effectif pour voir que la barre des 150 millions sera franchie.

« On va dépenser de l’argent, car il faut investir dans notre équipe », prévient Michael Reinsdorf. « Je suis impatient car, si on est dans le rouge, ça veut dire qu’on a une très bonne équipe. »

– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».