Un petit tour aux Lakers et puis s’en va… Marc Gasol ne s’est pas éternisé en NBA après le titre de champion avec les Raptors en 2019. L’international espagnol s’était laissé tenté par une expérience chez le champion en titre qui a finalement tourné court la saison dernière, les Lakers ayant été éliminés dès le premier tour des playoffs.
Après une longue réflexion, le petit frère de Pau Gasol a lui aussi estimé qu’il était temps de refermer la parenthèse NBA pour rentrer au pays afin de relever un nouveau challenge dans son club de cœur, à Gérone.
« La porte de la NBA n’est pas fermée et je sais que si j’avais voulu continuer, j’y serais encore aujourd’hui. Mais ce n’était pas ma priorité. Ma priorité était d’être en bonne forme physique et de récupérer. Quand tu as un pépin physique, tu ne peux pas être compétitif au plus haut niveau, parce qu’au lieu de tout donner, tu penses à ne pas te faire mal. C’était important de tout mettre sur la table et de pouvoir repartir d’une feuille blanche. C’est ce que nous avons fait avec ma famille et maintenant nous passons par des étapes », a-t-il déclaré à Marca.
Des voyages… différents !
Dans son rôle de président/joueur en D2 espagnole, où il tourne à 17 points, 13 rebonds et 30 d’évaluation par match, Marc Gasol est à nouveau épanoui. Le quotidien est moins exigeant et lui permet d’être davantage avec sa famille, même si les déplacements sont parfois tout aussi éreintants qu’en NBA !
« Vous voyagez moins, même si les voyages sont différents. Se rendre à Palencia en bus depuis Gérone est un peu difficile (huit heures de trajet). Ce sont des voyages différents de ce que vous avez l’habitude de faire, mais cela vous permet de vivre le basket d’une manière différente, de voir d’autres choses, d’apprendre », a-t-il ajouté.
En revenant en Espagne, Marc Gasol retrouve le basket qu’il a connu étant plus jeune, et vit à nouveau avec cette insouciance après s’être plié aux exigences du plus haut niveau pendant tant d’années, en NBA et en sélection.
« Je veux profiter et vivre au jour le jour. Nous pensons toujours à hier et à demain. C’est difficile pour nous d’apprécier l’entraînement avec nos coéquipiers. Il faut penser à aujourd’hui et le moment venu, en fonction de son état, on décide. Il n’est pas nécessaire de prendre des décisions sur des choses qui se produiront dans deux ou trois mois. Je ne vais pas dépenser de l’énergie pour ça maintenant », a-t-il poursuivi, assurant que même s’il avait toujours un esprit de compétition aiguisé, son objectif prioritaire reste de remplir la salle de Gérone à chaque match.
La NBA est déjà bien derrière lui, et pas question pour Marc Gasol de se pencher sur ces années avec nostalgie.
« Je ne suis pas très nostalgique et je ne suis pas du genre à regarder en arrière et à regretter des choses. J’essaie de prendre des décisions, d’en tirer le meilleur parti, de vivre au jour le jour, le moment présent. Je pense à aujourd’hui pour demain. J’ai apprécié la NBA, je l’ai vécue à fond. Maintenant, la réalité, c’est mon quotidien et je l’apprécie beaucoup. Ça peut sembler plus facile, mais vous n’arrêtez pas non plus. Diriger un club en pleine croissance comporte des défis et un processus d’apprentissage qui n’est pas facile ».