Denver – San Antonio: les anciens Knicks font la différence

Ces Nuggets là sont des pépites, l’Ouest est prévenu!

Le leader de conférence a mordu la poussière dans le Colorado mercredi soir, face au collectif de la troupe de joyeux lurons de George Karl: 8 joueurs à 8 pts et plus dont 6 en double-figure, et un banc tout bonnement exceptionnel empilant 63 points.

« Ils sont plus imprévisibles qu’avant. Ils ont un paquet de joueurs capables de scorer et ils foncent« , constate Manu Ginoboli.

San Antonio s’incline (115-112) au Pepsi Center, Denver depuis le trade du 22 février en est désormais à 11-4, dont une défaite au buzzer à Orlando. Pour leur premier match sans Tim Duncan, les Spurs enregistrent leur premier revers de la saison devant Denver, battu à trois reprises au préalable. C’était avant le lifting post Saint Valentin.

Tiago Splitter est cette fois passé à côté de son sujet (4 pts, 7 rbds) et sans son ancrage intérieur duncanien habituel, le jeu des Spurs est moins équilibré.

« On a été devant de 10, 12 points pas mal de fois, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes car on avait les opportunités. Mais on a arrêté d’être agressif et puis au jeu des jump-shoots, ils en ont mis plus que nous. On n’a pas assez varié notre jeu« , regrette El Manu.

Résultat, les trois meilleurs scoreurs sont des arrières, dont 25 pour Gary Neal et le trio Blair-McDyess-Splitter compile 25 pts et 25 rebonds, pour 38 points inscrits dans la peinture. Le bilan chiffré n’est pas famélique, pas assez pour expliquer la défaite. Mais dans le money-time, San Antonio a oublié ses fondamentaux, en priorité ceux de la raquette.

« Benché » samedi à Miami, Harrington se venge

Il reste moins de dix secondes à jouer quand Raymond Felton plante un de ses deux lancers-francs. Wilson Chandler sur la possession préalable avait donné deux points d’avance aux Nuggets, relégués à -7 quelques minutes auparavant. Manu aura le shoot de l’égalisation, derrière la ligne primée. Un tir trop difficile mais l’Argentin ne regrette rien:

« Je n’avais pas beaucoup d’autres options. Il restait six secondes et Kenyon Martin était sur moi, impossible de me rapprocher du panier. »

« Je prends chaque stop comme une affaire personnelle, surtout dans les possessions décisives. Je lui ai fait prendre un shoot très compliqué« , se réjouit Martin, maître ès défense des Nuggets new-look.

Les banderilles d’Al Harrington offrent donc à Denver son premier succès en six rencontres face aux Spurs. Ancien Knick comme Chandler et Felton, décisifs mercredi, l’ailier savoure ses 27 points en 28 minutes:

« J’ai toujours pensé que j’étais un joueur qui a besoin d’être dans le rythme. Parfois en cinq, six minutes j’arrive pas à me mettre en route. Je réalise que plus je suis agressif et mieux je joue, plus je joue. »

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