C’est l’un des réalisateurs de documentaires (The Civil War, Baseball, The National Parks, The Roosevelts, Vietnam War, Country Music…) les plus célèbres des États-Unis, à tel point qu’un effet vidéo porte son nom.
Et Ken Burns assure que le fait que « Jump 23 », la société de production de Michael Jordan, soit impliquée dans le projet « The Last Dance » est quelque chose qu’il n’aurait « jamais, jamais, jamais » accepté et il explique même que « c’est la direction opposée à celle dans laquelle nous devons aller ».
« Si vous avez une influence sur sa fabrication même, cela signifie que certains aspects que vous ne voulez pas nécessairement intégrer ne le seront pas, un point c’est tout », affirme-t-il dans un entretien au Wall Street Journal. « Et ce n’est pas de cette manière que l’on fait du bon journalisme… et ce n’est certainement pas de cette manière que l’on retrace bien l’histoire, à mon avis. »
Même si « The Last Dance » ne montre pas toujours Michael Jordan sous son meilleur jour (ses petites piques mesquines à Jerry Krause en sont l’exemple le plus frappant), la série raconte son histoire, et ce sont ses antagonistes dans le récit (Jerry Krause, Isiah Thomas…) qui sont avant tout sous le feu des critiques.
Ken Burns a raison de rappeler que « The Last Dance » n’est pas un projet totalement indépendant. Ce n’est pas sa façon de faire et c’est un bon rappel par rapport à tous les reportages qui se montent, co-produits par les protagonistes (Magic Johnson, Dwyane Wade, Kevin Durant…), et sur lesquels il faut garder un œil critique car ils participent forcément à un « storytelling » souhaité par les basketteurs en question.
Dans le même temps, Michael Jordan s’est longtemps opposé à la diffusion des images utilisées dans « The Last Dance », et si le réalisateur Jason Hehir ne lui avait pas laissé un peu de contrôle, le projet n’aurait jamais pu sortir.