Alors qu’à l’issue de la saison passée, 207 joueurs étaient libres et que les échanges et signatures ont profondément bouleversé la ligue, l’été 2020 devrait être beaucoup moins explosif et excitant.
Déjà sur le plan des joueurs. Si on devrait avoir un marché composé d’environ 150 joueurs (plus si des options ne sont pas activées), les noms sont moins ronflants que l’été dernier. Certes, Anthony Davis sera présent mais il y a de fortes chances qu’il reste à Los Angeles. Même chose pour Brandon Ingram (protégé), que les Pelicans ne vont sans doute pas laisser filer.
Quant aux DeMar DeRozan, Gordon Hayward et Andre Drummond, ils possèdent des très chères options (respectivement 27.7, 34.1 et 28.7 millions de dollars) et rien n’indique qu’ils vont tester le marché.
Un marché de seconde zone, pour les joueurs et les équipes
Que reste-t-il alors ? Des joueurs de complément de très bon niveau comme Fred VanVleet, Montrezl Harrell, Bogdan Bogdanovic, potentiellement Evan Fournier ou encore Davis Bertans. Du bon, mais pas de All-Stars.
La deuxième question à se poser, c’est celle des équipes qui pourront s’offrir ces joueurs. D’après les calculs de Yahoo! Sports, six équipes auront de l’espace financier dans leur masse salariale, dont la somme pourrait encore bouger suite aux événements avec la Chine en octobre 2019.
Atlanta Hawks | 50.4 millions de dollars à dépenser |
New York Knicks | 44.6 millions |
Detroit Pistons | 34.3 millions |
Miami Heat | 26.5 millions |
Charlotte Hornets | 25.7 millions |
Phoenix Suns | 24.8 millions |
Les Wolves et les Blazers ont également de l’espace, mais ils devraient surtout servir à prolonger leurs propres joueurs. On remarque donc que, le Heat excepté, on ne retrouve dans cette liste que des équipes de bas de tableau.
Les Knicks avaient basé leur recrutement de 2019 sur la flexibilité avec des contrats courts, c’est donc logique de les retrouver dans cette position, quand les Hornets ont assaini leurs finances depuis maintenant deux ans et ne courent pas après les free agents pour le moment. Les Pistons ont réussi à diminuer leur masse salariale avec les buyouts de Reggie Jackson et Markieff Morris, ces derniers ayant chacun renoncé à plusieurs milliers de dollars.
Quant aux Hawks, même les contrats un peu lourds de Clint Capela et Dewayne Dedmon, récupérés en février, ne plombent pas les finances. L’effectif est très jeune, donc ce sont essentiellement des contrats rookie. Pour les Suns, seul Devin Booker possède un gros contrat à plus de 18 millions de dollars et là aussi la majorité du groupe est arrivée en NBA très récemment.
Plutôt miser sur 2021 ?
Ces équipes ont pour certaines besoin de renfort pour monter dans la hiérarchie. Mais ne serait-il pas tentant d’attendre une saison de plus pour viser plus haut et plus fort en 2021 ? New York, par exemple, vient de changer de président, et Leon Rose voudra-t-il déjà imprimer sa marque cet été ou souhaite-t-il travailler sur le long terme pour (enfin) signer un joueur d’envergure dans presque 16 mois ?
Attendre, ce sera sûrement la philosophie du Heat. L’équipe est déjà solide et compétitive, Pat Riley va donc simplement avancer ses pions pour frapper un grand coup cet été-là.
Et il y aura de quoi puisque la liste des joueurs potentiellement disponibles est superbe : Giannis Antetokounmpo, LeBron James, Kawhi Leonard, Paul George, Victor Oladipo ou Rudy Gobert. On pourrait même ajouter Jayson Tatum, Donovan Mitchell, Bam Adebayo ou De’Aaron Fox s’ils ne sont pas prolongés par leurs équipes d’ici là.
Seulement, le 30 juin 2021 est encore très loin : un peu plus de 15 mois. Et en NBA, le passé récent l’a prouvé, il peut se passer beaucoup, beaucoup de choses en 15 mois…