Un seul être vous manque et blablabla… On connaît tous le vers de Lamartine, et le (re)vers des Spurs face aux Grizzlies (109-93) en est la dernière illustration.
Privés de Tony Parker pendant deux à quatre semaines, les leaders de la ligue ont terriblement agacé Gregg Popovich cette nuit face à Memphis. Comme si l’absence de TP leur avait foutu un gros coup au moral.
Antonio McDyess le confirme.
« « OK, Tony n’est pas là. On ne peut pas gagner. » Voilà comment on a abordé le match. C’est vraiment très décevant car on a balancé un match qu’on pouvait gagner. »
« Balancer le match » mais aussi les ballons. 22 pertes de balle, dont 2 dans les 50 premières secondes du match, obligeant Coach Pop’ à prendre son temps-mort le plus rapide sa carrière.
« Ce n’est pas uniquement les pertes de balle, estime Popovich. Ce sont aussi les rebonds offensifs, le manque de concentration. Memphis était tout simplement plus concentré que nous. Ils étaient plus agressifs et plus physiques. Ils voulaient davantage gagner que nous, et ça s’est vu dans de nombreux secteurs »
Qualifiant cette prestation de « pathétique », Popovich n’a pas été aidé par ses leaders. Remplaçant de TP dans le cinq de départ, George Hill inscrit autant de points (6) qu’il perd de ballons…
Quant à Manu Ginobili, il est dans un jour sans avec 9 points, et il souligne l’importance de l’absence de Parker.
« C’est notre leader sur le terrain. C’est lui qui prend les décisions, appelle les systèmes. Il maîtrise la pression et crée pour les autres. Ajoutez à cela que George, Tim et moi n’avons pas bien joué, et vous comprendrez qu’il était difficile de gagner. »
Mais Ginobili précise bien que même sans TP, San Antonio se devait de gagner.
« On n’a pas mal joué parce que Tony n’était pas là. On a perdu parce que ceux qui étaient là ont mal joué. »
Vous apprécierez la nuance…