Danny Green, le facteur X des Raptors

Pour se donner une idée de la performance de Danny Green dans ces Finals, il suffit de regarder deux chiffres.

Le premier, c’est son adresse à 3-pts : un excellent 47% de réussite, alors qu’il n’était qu’à 15% en finale de conférence. Puis, avec 11 paniers primés en trois matchs, il n’est devancé que de deux shoots par Stephen Curry (13).

Avec 18 points à 6/10 à 3-pts (il n’a pas pris de shoot à 2-pts) dans le Game 3, l’ancien shooteur des Spurs a fait très mal aux Warriors à deux instants. Le premier, en fin de troisième quart-temps alors que Golden State est revenu à 8 points. En 22 secondes, il trouve deux fois la cible et les Raptors prennent alors 14 points d’avance…

Trois coups de bambou sur la tête des Warriors

« Je ne dirais pas que j’étais chaud bouillant, mais j’étais à l’aise », explique Danny Green. « On avait un bon rythme, une bonne cadence. On a fait des stops, donc on a pu courir, jouer la transition et avoir des tirs ouverts. Les miens sont tombés dedans. Je pense toujours que j’ai manqué des occasions et si j’avais été chaud, je les aurais mis. Peut-être que la fatigué a joué. »

Enfin, second moment clé, quelques secondes après, toujours en troisième quart-temps. Golden State défend très bien, contre une tentative de layup de Kyle Lowry et les secondes défilent. Kawhi Leonard se bat pour sauver la possession et il trouve Danny Green. Ce dernier n’a pas le choix ni le temps de faire autre chose et il shoote malgré la contestation de Quinn Cook.

Le ballon transperce le filet au buzzer des 24 secondes et Toronto est à +16 ! Ce fut la grande force des Raptors dans cette rencontre : chaque fois que Stephen Curry et sa bande ont réussi à grignoter un retard, Toronto a mis des gros shoots pour garder un matelas d’avance. En fin de troisième quart-temps, ce fut au tour de Danny Green.

Les conseils du… Shaq !

Comment expliquer une telle performance dans ces Finals, pour un joueur qui était en grande difficulté depuis le début des playoffs ?. Son ancien coéquipier à Cleveland, Shaquille O’Neal, y est pour quelque chose…

« C’est un peu un shooteur, je ne sais pas si vous êtes au courant », en rigole Danny Green. « Je lui ai rapidement parlé avant le match puisqu’il est là avec TNT. Chaque fois que je le croise, chaque année en playoffs, il me donne des conseils pour mon shoot. Ce sont simplement des détails, sur ma confiance, sur le fait de finir mon geste. Après un bon match, c’est toujours facile de dire que ses conseils ont fonctionné. »