Avec la perte de deux membres du cinq majeur (Robert Covington et Dario Saric) pour enregistrer l’arrivée de Jimmy Butler début novembre, les Sixers s’attendaient à passer quelques semaines compliquées avant de trouver leur rythme de croisière.
Et les dernières sorties des hommes de Brett Brown confirment que ça prend forme. Sur les cinq derniers matchs, Minnesota et Indiana en ont ainsi pris pour leur grade, tout comme les Rockets de James Harden, également dominés par Philly (121-93). Seul OKC est venu à bout des coéquipiers de Joel Embiid, grâce à un 3+1 venu de nulle part de Paul George.
Qu’est-ce qui explique cette récente montée en régime ? Une meilleure circulation du ballon, davantage d’options en attaque et une menace mieux répartie. En défense aussi, les nouveaux principes mis en place par Brett Brown portent leurs fruits.
« Je pense qu’on se donne enfin à fond en défense et qu’on joue ensemble en attaque. Le ballon bouge bien mieux qu’il y a quelques temps », a expliqué Wilson Chandler, un des symboles de ce nouveau cap franchi par Philadelphie, plus propre offensivement et investi en défense.
La communication et l’anticipation comme moteurs
Car c’est bien de ce côté du parquet que les Sixers ont réalisé un ajustement majeur, en changeant leurs habitudes sur les aides défensives, notamment pour éviter de se faire punir sur des renversements de jeu.
Ces changements de principes ont conduit James à Harden à être « limité » à 37 points. Elle a surtout isolé les deux autres arrières, Austin Rivers et Eric Gordon, qui ont combiné un vilain 2/18 au tir. Les Pacers, qui pouvaient se targuer d’être l’équipe à l’Est au collectif le plus efficace, ont été réduits à 40.2% d’adresse au tir. Victor Oladipo, contraint de créer davantage ces derniers temps mais privé de solutions, a ainsi connu un match compliqué à 6/20 au tir.
Un autre ajustement qui consiste à adapter l’aide défensive entre Joel Embiid et Ben Simmons en fonction du temps mis par l’adversaire pour placer l’attaque a pour clé « la communication, la lecture et notre façon de le faire en équipe », explique Brett Brown. « Ce n’est qu’un exemple fort des choses sur lesquelles on commence à être sur la même longueur d’ondes ».
Ce soir, les Sixers auront face à eux les Spurs, meilleure équipe de la ligue en terme d’adresse à 3-points (40.4%) avec l’un des effectifs les plus habiles lorsqu’il est question de punir les écarts défensifs adverses. Nul doute que Gregg Popovich, gourou de son ancien assistant Brett Brown de 2006 à 2013, lui aura concocté un programme tout particulier alors que Jimmy Butler (poignet) et Ben Simmons (infection des voies respiratoires) sont pour l’instant incertains.