Les Raptors donnent la leçon aux Sixers

Dans le sillage d’un grand Kawhi Leonard (31 points et 7 rebonds), les Raptors n’ont laissé aucune chance aux Sixers (129-112), les dominant dans tous les compartiments du jeu. Joel Embiid (31 points et 11 rebonds) a tout donné en seconde mi-temps, mais trop seul, il n’a rien pu faire face à la richesse de l’effectif de Toronto et leur collectif. Son compatriote Pascal Siakam (15 points et 15 rebonds) confirme son très bon début de saison et il ne lui a fait aucun cadeau !

Déjà battus cette saison par Boston et Milwaukee, les Sixers débarquent au Canada avec la ferme intention de remporter enfin un choc face à un gros bras de la conférence Est. Joel Embiid met son équipe sur de bons rails (11-7) mais la défense agressive des Canadiens gêne considérablement les Sixers. Toronto est de mieux en mieux dans cette rencontre et tout va trop vite pour les hommes de Brett Brown, qui enchainent les pertes de balle. Cela permet à leurs adversaires de scorer sur du jeu de transition.

Même si Robert Covington et Mike Muscala trouvent la mire à longue distance, Philly souffre, au grand dam de son coach, qui ne cesse de demander à ses hommes de mettre du rythme en attaque. Kyle Lowry (20 points et 12 passes décisives) se promène à la mène et Jonas Valanciunas (23 points) fait la loi à l’intérieur. Après 12 minutes, Toronto domine déjà les débats (35-26).

Toronto nettement supérieur aux Sixers

Touché à l’œil, Kawhi Leonard est obligé de passer par la case vestiaire. Mais aucune inquiétude pour les Canadiens qui continuent de marcher sur leurs adversaires. Trop pauvre collectivement pour prendre le dessus sur la défense des Raptors, Philly enchaine les tirs ratés en première intention. À l’inverse, Toronto déroule. Le jeu proposé par les hommes de Nick Nurse est huilé (50-37). Ils alternent de très belle manière le jeu extérieur/intérieur.

En face, on est bien loin de l’équipe de l’an passé, qui dégageait une telle sérénité et de l’enthousiasme. Ben Simmons est fantomatique en attaque et il a toutes les peines du monde à défendre sur Kawhi Leonard, de retour aux affaires. L’ancien Spur peut compter sur un Valanciunas maître de la raquette pour continuer à faire mal à Philadelphie. Pour l’instant, il n’y a aucun suspense dans ce match. Vingt-quatre minutes cauchemardesques pour les Sixers qui vont devoir montrer autre chose s’ils ne veulent pas repartir du Canada avec les valises bien pleines (67-53).

Un duo Leonard/Siakam au top

La mi-temps ne change rien. Philadelphie n’a toujours aucune solution pour se montrer dangereux offensivement alors que Toronto ne baisse pas d’intensité (77-61). Défensivement, côté 76ers, c’est le néant mais il faut aussi souligner que cette équipe de Toronto propose un superbe basket. À l’image d’un Kawhi Leonard devenu le nouveau chouchou du Air Canada Center ou d’un Pascal Siakam qui a su se rendre indispensable à son équipe.

Le Camerounais sait tout faire sur un terrain et sa connexion avec le double meilleur défenseur de l’année est une très bonne chose pour les Raptors. Sa capacité à prendre les rebonds et à lancer les contre-attaques est un modèle du genre. Le score ne cesse d’augmenter et le choc annoncé n’a malheureusement pas lieu (101-78).

Le réveil trop tardif des Sixers

Alors qu’ils n’ont rien montré pendant trois quarts-temps, les Sixers tentent un dernier baroud d’honneur et montrent un bien meilleur visage. JJ Redick trouve enfin la mire à longue distance, imité par Joel Embiid (107-94). Les Sixers ont repris confiance, bien aidés par des Canadiens qui avaient déjà la tête ailleurs. Malgré les retours aux affaires de Leonard et de Lowry, Toronto joue moins bien. Pour la première fois depuis le début du match, Philadelphie passe sous la barre des 10 points grâce à un tir à 3-points de Robert Convington (112-103). Mais pourquoi les Sixers n’ont-ils pas mis cette énergie depuis le début de la rencontre ?

Défensivement, ils enchainent enfin les stops défensifs et ils réussissent à faire douter cette équipe de Toronto ! De loin, Embiid ramène son équipe à -6 à 3 minutes 30 du terme (117-111), mais Philadelphie va complètement déjouer dans le money time. À trop dribbler, Ben Simmons enchaine les pertes de balles, Redick met le pied en touche et Embiid joue trop loin du panier. Il n’en faut pas plus à Siakam et Leonard pour faire exploser le Air Canada Center. Les Sixers encaissent un terrible 12-1 et Toronto s’impose de 17 points. Une victoire logique avec un score qui reflète bien la différence entre les deux formations.