Les Wizards se cassent les dents sur Nemanja Bjelica et les Kings

Pour redevenir une place forte de l’Est, les Wizards avaient promis de prendre tous les matchs au sérieux. Mais leur nouveau revers à Sacramento (116-112), leur quatrième en cinq matchs, illustre une nouvelle fois les problèmes de cette « équipe », qui semble incapable de jouer ensemble et de miser sur autre chose que son simple talent individuel.

Malgré un Dwight Howard toujours absent et un Ian Mahinmi gêné par son dos, les Wizards semblent pourtant prendre le contrôle du match à partir du deuxième quart-temps. Certes, ce n’est pas brillant mais Kelly Oubre Jr. (22 points, 9 rebonds) apporte toujours son énergie en sortie de banc et les hommes de Scott Brooks peuvent donc attaquer le dernier quart-temps avec une petite avance (85-79). Ce n’est pas Byzance mais ça devrait suffire face à la jeune troupe californienne.

Sauf que si Marvin Bagley III enchaîne les marchers et que De’Aaron Fox confond parfois vitesse et précipitation, les Kings jouent et mettent des choses en place. Ils servent ainsi un Nemanja Bjelica qui a la main chaude, ou qui trouve parfaitement ses coéquipiers une fois que la défense de Washington, en retard et désordonnée, laisse des ouvertures.

Le Serbe enchaîne ainsi les 3-points (26 points à 6/10 de loin, 12 rebonds) pour le plus grand plaisir de Vlade Divac, qui ne cache pas sa joie au bord du terrain. En face, comme toujours, les Wizards s’en remettent à leur talent, John Wall, Bradley Beal et compagnie tentant de forcer le destin en attaquant chacun leur tour, et en multipliant les pertes de balle à force de vouloir casser la défense de Sacramento sans faire un minimum circuler le ballon.

Le talent individuel ne peut pas régler tous les problèmes

Le pire, c’est qu’ils sont encore tout proche de l’emporter. Un 3-points de Bradley Beal les remet à un point (110-109) à une minute de la fin. L’arrière All-Star a même l’occasion de faire repasser son équipe devant mais il attaque tout seul, et laisse filer le cuir, face aux trois Kings venus à sa rencontre. Comme les joueurs de Sacramento laissent des lancers-francs en route et que John Wall rentre à son tour un 3-points, les Wizards ont encore une fois l’occasion de se sauver. Il reste 2.4 secondes avec deux points d’avance pour Sacramento (114-112). Balle à Washington, sur sa ligne de fond.

Jeff Green est chargé de faire la remise en jeu mais tous les Wizards se sont précipités de l’autre côté du terrain. L’ailier balance donc une prière en espérant qu’un de ses camarades arrive à mettre la main dessus. Le symbole de cette équipe qui pense se sortir de toutes les situations grâce à beaucoup de talent individuel et un peu de réussite.

Evidemment, la balle échappe à tout le monde et Nemanja Bjelica plie le match aux lancers. C’est déjà la troisième victoire en six matchs pour les Kings alors que dans les vestiaires, les Wizards pestaient (déjà) sur leur égoïsme généralisé…