INCROYABLE KOBE BRYANT

Pendant 47 minutes et 53 secondes, Phoenix a dominé les Lakers et Kobe Bryant. Steve Nash (22 pts), puis Shawn Marion (20 pts, 12 rbds) et enfin Boris Diaw (21 pts, 8 pds, 7 rbds) se sont relayés en attaque pour maintenir les Lakers à distance.
A 7 secondes de la fin, les Suns mènent toujours de 2 pts et ils ont la remise en jeu. Mais voilà, sur la touche, Smush Parker, castrophique jusque-là, intercepte la balle dans les mains de Steve Nash. Kobe Bryant récupère la balle. Jusque-là, Kobe a été d’une discrétion incroyable. Il a pris un minimum de tirs et s’est contenté de faire jouer les autres. Mais là, il ne se pose pas de questions. Il part pour un lay-up sur la droite du panier. Il balance un tir en cloche digne de « TiPi » et la balle crève le cercle à 0.7 secondes de la fin.
90-90, prolongation.
Rebelote, on se retrouve à 3.5 secondes de la fin avec un entre-deux au centre du terrain. Phoenix mène 98-97. Luke Walton gagne l’entre-deux et sert Bryant. Kobe se décale sur la droite de la raquette. Il a deux défenseurs sur le dos. Il prend un tir en suspension très difficile. La balle s’élève. Le buzzer retentit, et… la salle exhulte car le ballon entre dans le cercle.
Le public est en délire. Sur le terrain, les Suns sont écoeurés. Bryant est porté en triomphe. Il vient de réaliser l’un des plus beaux exploits de l’histoire des playoffs, et il nous commente cette soirée de folie.
« Le premier tir est l’un des plus amusants que j’ai réussi. Sur le second, c’est un classique pour moi. Une sorte de routine. En tout cas, j’ai joué un grand nombre de matchs mais je n’ai jamais ressenti une telle joie. Nous étions dos au mur pendant tout le match. Mais on s’est accrochés. On y a cru jusqu’au bout. Lorsqu’on revenait, ils parvenaient toujours à inscrire un nouveau panier. Mais nous n’avions qu’une idée en tête: gagner! Je pense que ce soir, nous avons tous vieilli de 10 à 15 ans. C’est le genre de match qui vous fait grandir« .
Côté Suns, l’amertume qui règne. C’est Tim Thomas qui résume l’état d’esprit général. « Sur la première action, je pense qu’il ya faute sur Steve Nash mais les arbitres ne sifflent pas. Sur la seconde, Boris Diaw demande un temps-mort et ils ne nous le donnent pas. A l’arrivée, c’est la pire défaite de ma carrière. Et de loin…« .