« On est tout à fait conscient du fait qu’on va recevoir des coups d’un poids lourd ce soir. »
Si un homme averti en vaut deux, un LeBron James revanchard aussi. Brad Stevens le sait : Boston doit s’attendre à une réaction du King après son Game 1 complètement raté. Pour Tristan Thompson, « en général, quand Bron fait ce genre de matchs, il sort une performance légendaire au suivant ». Même son de cloche du côté de Kevin Love, qui a un exemple très récent à porter à l’argumentaire.
« Je m’attends à une grosse réponse de sa part » abonde-t-il, cité par Cleveland.com. « Il l’a toujours fait, même avant de revenir à Cleveland. Et depuis il a toujours eu de grosses réactions. J’imagine que ce sera comme le Game 2 contre Indiana. On a connu une défaite compliquée, il est revenu et a fait un très bon début de match. »
C’est un euphémisme : le quadruple MVP avait inscrit les 16 premiers points de son équipe pour finalement atteindre les 46 unités et offrir la victoire à Cleveland après un revers lors du Game 1.
« Je pense qu’il va aborder ce match en se disant qu’il doit donner l’exemple et rebondir. »
Une capacité de réaction qui s’est améliorée avec le temps
Mais sur 229 matchs de playoffs, LeBron James en a connu 12 à 15 points ou moins en comptant celui de dimanche soir. Sur les 11 matchs qui ont suivi ses « mauvais matchs », il tourne à 26.9 points à 47% aux tirs, 9 rebonds et 6.3 passes. Un poil en dessous de ses standards en playoffs sur l’ensemble de sa carrière, qui sont de 28.6 points à 49%, 8.9 rebonds et 7 passes.
En début de carrière, sa capacité de réaction n’était pas forcément excellente, avec beaucoup de défaites à la clé. Mais comme dans beaucoup d’autres domaines, la finale contre les Mavericks en 2011 aura été un électrochoc pour lui. À l’époque, après un Game 4 à 8 petits points perdu à Dallas, à 3/11 aux tirs en 46 minutes (!), le King avait enchaîné avec un triple double mais seulement 17 points à 8/19 pour une nouvelle défaite. Et finalement des Finals perdues, conclues à 17.8 points de moyenne.
Depuis par contre, il faut se méfier du réveil de la bête : en finale contre les Spurs l’année suivante, il avait planté 33 points à 60% pour égaliser à 2-2, à San Antonio, après un Game 3 à 14 points.
On compte ensuite une victoire dans un Game 6 en finale de conférence contre Indiana pour aller en Finals (25 points à 67% de réussite). Une autre face à Atlanta, du côté de Cleveland cette fois-ci. Et enfin une victoire dans le Game 4 de la finale de conférence l’an passé contre Boston, après la défaite à la Q Arena sur un tir au buzzer d’Avery Bradley. Ce soir-là, il avait marqué 11 points à 4/13, avant d’en inscrire 34 à 15/22 deux jours plus tard pour plier la série. Les Celtics sont donc prévenus.