Orgie au Garden

Le Madison Square Garden restera toujours une salle à part. « La Mecque du basket » pour reprendre les mots de Michael Jordan. Et c’est en regardant des rencontres comme le New York-Phoenix de cette nuit que l’on comprend mieux pourquoi cette arène est magique.
Inutile de faire un résumé. Le tableau d’affichage parle de lui-même: 140-133 pour les Knicks, après trois prolongations!
Le genre de rencontre dont on est fier de dire « J’y étais! ».
Il faut dire que le scénario était parfait. A gauche, les Knicks. Bons derniers de la ligue (même Atlanta est devant eux…), les hommes de Larry Brown se devaient de réussir leur premier match 2006, devant leur si exigeant public. A droite, les Suns. Leaders de la division Pacific, les coéquipiers de Boris Diaw tentaient de rester invaincus à l’extérieur.
Et donc, une nouvelle fois, David a battu Goliath. David, c’est… David Lee par exemple. Remis de blessure, le rookie des Knicks réussit le match presque parfait avec 23 pts, 15 rbds et un 10/11 aux tirs! A ses côtés, les stars newyorkaises sortent (enfin) le grand jeu avec 32 pts, 10 pds pour Stephon Marbury, 29 pts, 7 rbds et 7 pds pour Jamal Crawford ou encore 20 pts, 15 rbds pour Eddy Curry.
« Je suis heureux que mes jeunes gars aient vécu une telle rencontre, commente Larry Brown. Cela restera une expérience inoubliable. Ils ont lutté jusqu’au bout. Certains n’étaient pas au mieux, et ils ont trouvé la force de s’arracher pour nous permettre de gagner. En face, c’était tout de même Phoenix« .
Effectivement, en face, c’était tout sauf des peintres. Mais une avalanche de fautes et une grosse défaillance au rebond, notamment dans le money time, coûtent très cher aux Suns.
Dommage car Steve Nash avait enfilé sa tenue de MVP avec 28 pts et 22 pds! Dommage car Shawn Marion avait confirmé qu’il était l’un des ailiers les plus complets de la ligue avec 39 pts, 14 rbds et un 5/10 à 3 pts. Quant à Boris Diaw, qui adore jouer au Madison, il cumule 16 pts, 6 rbds et 4 pds.
Mais voilà, c’était un poil insuffisant face à la furia newyorkaise.
« Plus le match avançait, et plus ils puisaient dans nos forces. C’était terrible comme sensation. Ca fait neuf jours que nous jouons en déplacement. Trois prolongations, c’était de trop pour nous » conclut Marion.