Donovan Mitchell : « Avant je défendais et dunkais. C’est tout »

Sur les 12 équipes qui avaient l’opportunité de le drafter, combien regrettent aujourd’hui d’avoir fait l’impasse sur Donovan Mitchell ? Quid des Nuggets qui l’avaient choisi à la 13e position… pour le trader dans la foulée vers le Jazz (contre Trey Lyles) ? L’intéressé ne se pose pas la question. Alors que son nom revient avec de plus en plus d’insistance pour le trophée de Rookie de l’année, le jeune homme a pris les commandes de l’équipe actuellement la plus en forme de toute la NBA.

C’est suffisant pour faire de lui l’une des attractions de ce All-Star Week-end où, après un Rising Stars Challenge où il n’a pas particulièrement brillé (hormis son « T-Mac »), le rookie est attendu ce samedi soir au concours de dunks. Ce vendredi, Donovan Mitchell était très demandé par les journalistes au point de quasiment éclipser son homologue, Frank Ntilikina.

Un enfant de New York

En juin dernier, ce dernier avait été drafté cinq places plus haut par les Knicks. Une équipe chez qui Donovan Mitchell se serait également bien vu. « Il y avait certainement une partie de moi qui voulait être drafté par les Knicks. Qui ne voudrait pas revenir jouer à l’endroit où il a grandi ? »

Le rookie est en effet né à Elmsford, dans l’État de New York, et a fait ses débuts dans une équipe AAU de Manhattan. Donovan Mitchell, dont le père occupe un poste à responsabilité dans l’équipe de baseball new-yorkaise des Mets, se souvient d’ailleurs qu’à l’époque, il n’était en rien ce qu’il est aujourd’hui : « Je ne pouvais pas shooter, pas dribbler. J’étais simplement un dunkeur. Je défendais et je dunkais, c’est tout. »

Par la suite, l’arrière a gagné le Connecticut pour le lycée avant de rejoindre Rick Pitino dans le Kentucky, à Louisville. Alors que la Draft de juin dernier approchait, les Knicks le comptaient dans leur « short list ». Phil Jackson et Steve Mills ont finalement opté pour le jeune Français, et Donovan Mitchell dut patienter encore quelques tours.

Sa confiance en lui n’a pas été affectée pour autant. Deux joueurs l’ont d’ailleurs aidé en ce sens, et pas n’importe lesquels : Chris Paul et Paul George. « Ils m’ont vraiment touché lors d’une conversation de 25-30 minutes. Si ces deux futurs Hall of Famers pensent comme ça, pourquoi ne me sentirais-je pas de la même façon ? Ça a vraiment déclenché cette confiance et j’ai commencé à croire en moi-même. »

Et tant pis s’il en fait profiter le Jazz aujourd’hui, plutôt que les Knicks.

« Je ne pense pas à ça en mode : ‘Mec, et si j’avais claqué 40 points au Garden ?’ Je n’y pense pas vraiment comme ça. Je me dis plutôt qu’il y a eu un moment pendant la Draft où c’était : ‘Mec, ce serait cool de jouer au Garden, à New York.’ Mais je ne réfléchis pas vraiment à ce que ça aurait pu être. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.