John Wall face à un mur

Le mur, John Wall l’a pris en plein dans les gencives jeudi soir à Orlando. Il a foncé dedans pour mieux s’y empaler.

Le Magic avait un air de Pink Floyd pour des Magiciens privés de vie en rose pour leur première sortie de la saison. Un démolissage en règle, voilà ce qu’a subi le rookie du District of Columbia, trop seul pour empêcher la punition collective de son équipe : – 29.

Jamais un premier choix de draft n’avait subi telle déroute pour son entrée en lice. Seulement voilà, malgrè sa maladresse, le Wildcat a quand même séduit individuellement. Wall a ainsi justifié les louanges préalables d’un Flip Saunders le comparant à LBJ, Durant et Howard.

“Il est la pierre angulaire de nos fondations. Comme LeBron à Cleveland, Kevin Durant à Oklahoma City et Dwight Howard à Orlando, il est en plein coeur du processus”, assure Saunders, pour qui Wall doit changer la face des Wizards et les transformer en un incontournable candidat au titre.

Mieux encore, “il a l’opportunité de réécrire ce qu’est le prototype d’un meneur en NBA. Comme meneur et aussi leader, il va faire tellement de choses qui vont aider l’équipe”, poursuivait le coach de D.C. avant le lever de rideau floridien.

Voilà ce qui s’appelle mettre la pression ! La majorité des coaches NBA préfèrent en général calmer le jeu et y aller mollo sur les louanges, histoire de ne pas remettre une couche de “hype” sur les épaules de leur joyau. Mais Flip n’est pas du genre à flipper. Saunders l’impavide s’est donc ensuite amusé à comparer Wall à Gary Payton pour ses qualités défensives, et à Chauncey Billups pour son leadership naturel.

Quand un confrère lui fit remarquer que ses louanges pouvaient mettre son chouchou sous haute tension, l’ancien gourou des Wolves a souri. Elevé au grain du Kentucky et des ultra médiatiques Wildcats, Wall adorerait la pression des attentes elevées :

“John , c’est le genre de joueur qui élève son niveau de jeu quand il voit la lumière et sent le popcorn. C’est pour ça qu’on l’a pris en premier choix.”

Le popcorn du Magic était aussi salé, hier, que l’addition laissée par Howard et sa bande dans le vestiaires des visiteurs. Mais demain est un autre jour. Et le prochain match une autre brique dans le mur.