C’était une soirée de premières en Floride du Nord. Le premier match officiel de l’histoire de la franchise dans son nouvel écrin de l’Amway Center. Le premier chapitre d’une saison pleine de promesses et d’ambitions pour le Magic. Et la première apparition en saison régulière pour le numéro 1 de la dernière draft, John Wall. Et ce fut également sa première leçon du haut-niveau.
Commencer la saison par Orlando était loin d’être un cadeau pour l’équipe de Flip Saunders encore en pleins réglages. Le Magic est lui déjà sur un rythme de croisière après s’être dépêtrée de la présaison sans aucunes égratignures (5 victoires) et avec une facilité déconcertante (écart moyen de plus de 20 points). A l’instar du Heat pris à la gorge par Boston en ouverture de la saison, Washington n’a pas existé hier soir.
Le match était plié au bout du premier quart. Avec un +14 autoritaire, Orlando marquait son territoire d’entrée de jeu. Emmené par un Vince Carter plus que jamais volontaire et bien intégré dans le jeu offensif, le Magic écartait rapidement les quelques doutes qui entouraient l’issue du match.
Un Vince Carter très chaud
John Wall marquait ses premiers points en carrière sur un lay-up contré illégalement par Dwight Howard, avant d’enchaîner avec un shoot en périphérie ; mais le mal était déjà fait. Un 13-2 pour finir le quart-temps portait le score à 29-15.
La suite est largement prévisible. Orlando continue sur sa lancée. Vinsanity résolument chaud, cumule déjà 14 points à sa sortie sur le banc en début de second quart. Le jeu devient plus haché mais Lewis (13 points et 7 rebonds) puis Nelson (16 points et 6 passes) renvoient les jeunes magiciens à leurs études. Andray Blatche subit des prises à deux permanentes et ne voit pas la lumière du jour, tandis que McGee se montre bien trop tendre face à Howard. Avec un 3/13 aux shoots, John Wall a lui déjà heurté un mur…
Dwight Howard tout en sobriété
Dwight n’a au contraire pas forcé son talent. Inspiré de son conseiller estival, Hakeem Olajuwon, il laisse le jeu venir à lui plus facilement. Et en seconde période, alors que le Magic est tranquillement en contrôle du match, Howard assoit la domination des siens avec force dunks et moves poste bas (23 points, 10 rebonds et 3 contres). L’addition est salé après les trois premiers actes : 90-59 !
L’ambiance est telle que l’on voit Superman se faire gentiment chambrer après une paire de lancers francs manqués alors que la foule scandait déjà des ‘MVP MVP’ bien présomptueux. Le numéro 12 se fait railler, mais s’exécute. Il effectue une série de pompes pour se faire pardonner ses ratés sur la ligne de réparation. le banc, où tous les titulaires ont remis leurs survêts, est hilare.
Piétrus dans les « moments du garbage »
Le dernier quart est une formalité mais aussi l’occasion pour Piétrus de gambader sur son nouveau parquet. Le Français rentre pour ‘les moments de garbage’ (en français dans le texte par Steve Kerr retrouvant son poste de commentateur). Il score 8 points en 12 minutes alors que pour Washington, c’est Cartier Martin vu auparavant chez les Hornets et les Warriors qui remplit sa fiche de stats (17 points pour lui). Au final, 112 à 83 pour Orlando. Un écart de 29 points qui confirme l’impression de la présaison pour le Magic définitivement remobilisé après son échec l’an dernier en finale de conférence.
Pour le rookie John Wall, les débuts sont moins brillants que ceux de son compère Blake Griffin. Avec 14 points, 9 passes, et 3 interceptions il prouve qu’il est un joueur d’avenir mais avec un 6/19 aux tirs, 3 balles perdues, il montre aussi les lacunes d’un rookie qui doit encore apprendre la patience en attaque.
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