Houston – Minnesota : Eric Gordon célèbre le retour de James Harden

James Harden is back ! Et le moins que l’on puisse écrire est, qu’après sept matches d’absence, le barbu est en manque de rythme ! Houston n’a pas eu besoin d’une grande partition de son All-Star (10 points à 3/15 et 7 passes en 26 minutes) pour s’imposer sans trembler face à des Wolves qui n’ont jamais vraiment semblé être en mesure de l’emporter (116-98). Pour prendre le relais d’Harden, Chris Paul a bien sûr répondu présent (19 points, 9 passes) et surtout Eric Gordon, auteur de l’un de ses meilleurs matchs de la saison (30 points). Le tandem Jimmy Butler – Karl Anthony Towns (45 points à eux deux), en face, n’a pas suffi.

Si Mike D’Antoni récupère donc son leader, il perd aussi un autre titulaire, Trevor Ariza, suspendu. Luc Mbah a Moute est là pour le remplacer et l’imiter à la perfection : de la défense et du tir à 3-points. Mbah a Moute est à l’origine d’une grande partie des points des Rockets pour démarrer. Là où Harden est plutôt à la peine. Impliqué en défense (il contre même un tir de Butler), le « meneur » est court sur la majorité de ses tirs. Il balance même un vilain air-ball à huit mètres. Incapable de rentrer un shoot lointain, Harden va chercher les points sur quelques drives main gauche. Surtout, il régale avec ses passes à terre, sur le pick-and-roll.

Harden et Paul, serial passeurs

Paul, sorti après seulement… quatre minutes de jeu pour mieux remplacer Harden après, apprécie le spectacle. Les deux hommes vont passer très peu de temps ensemble sur le parquet, D’Antoni préférant comme à son habitude avoir l’un ou l’autre créateur en permanence sur le parquet. Et quels créateurs ! Ils font un véritable festival de passes dé’ en transition. Gordon est souvent à la finition, à deux ou à trois.

En face, Bjelica et Jones font de bonnes entrées pour Thibodeau. Mais le Wolf le plus en vue s’appelle Towns. Ce dernier est d’une efficacité monstre dans la peinture. En revanche, on finit par se demander s’il n’a jamais rêvé… de jouer à Houston. On le sait, les Texans sont l’équipe qui appuie la plus sur la gâchette à trois, là où Minny est son opposée. Seulement en milieu de 2e quart-temps, Towns décide d’envoyer coup sur coup trois tirs primés (en quatre possessions…). Ouverts certes, mais tous ratés. L’intérieur a beau sortir un grand match dans l’ensemble, y compris un impact défensif avec ses 5 contres et une séquence en un contre un assez impressionnante devant Chris Paul (malgré ses dribbles, le meneur envoie un airball !), son abus de tir à trois points (1/7) fait vraiment tâche.

Eric Gordon, serial shooteur

Lui n’en rentre pas un quand les shooteurs de Houston eux, Paul et Gordon en tête, mettent dedans et creusent ainsi un écart confortable à la pause (60-47). Paul de nouveau sorti après quelques minutes de jeu en seconde période, Gordon continue de l’alimenter la marque. Hilario est lui aussi très inspiré dans la raquette. Le Brésilien est le parfait relais d’un Capela encore impeccable, qui fait beaucoup souffrir Towns. Plus adroits, les Rockets impressionnent aussi par leur défense. En fin de 3e quart-temps, Minnesota a toutes les peines du monde pour se créer de bons tirs. Et comme si cela ne suffisait pas, Gordon envoie une bombe du milieu du terrain et avec la planche pour clore la période (89-70) !

Les Wolves d’un bon Jimmy Butler repassent bien sous la barre des 10 points par la suite, ils s’inclinent logiquement. Malgré cette défaite, ils restent à la 4e place de la conférence avec 29 victoires et 18 défaites. Ils rejouent samedi soir face à Toronto. Les Rockets (31 victoires – 12 défaites) accueillent les Warriors le même soir, pour le choc de l’Ouest.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.