Les Spurs ont bataillé pour repousser des Hawks accrocheurs

15 février 1997. Les Hawks n’ont plus gagné sur le parquet des Spurs depuis cette date. Le match de cette nuit n’a pas dérogé à cette malédiction vieille de 20 ans, avec un nouveau succès de San Antonio sur Atlanta (96-85). Mais que ce fut poussif pour LaMarcus Aldridge (22 points et 11 rebonds), Manu Ginobili (16), Kyle Anderson (13, 10 et 6) et les autres. Les Hawks des étonnants John Collins (21 pts et 9 rbds) et Taurean Prince (18 et 8), embarqués dans le match de trainards par excellence, ont gêné les Spurs jusqu’aux trois dernières minutes du match, mieux négociées par les locaux.

Atlanta a beau avoir le pire bilan de l’Est, les visiteurs se présentent sans complexe dans l’AT&T Center. Une salle qui n’est pas inconnue pour l’un des faucons : Dewayne Dedmon. Face à ses anciens coéquipiers, le pivot se montre très actif avec plusieurs claquettes au rebond offensif et surtout son adresse de loin, dans le corner à trois ou sur le pick and pop à 6 mètres. « Oh, il peut faire ça maintenant ? », n’en revient pas le commentateur local. Malgré ce départ individuel canon, le pivot est beaucoup moins en vue par la suite. Comme lui, Prince démarre fort. Mais SA, emmené par LMA et la patte gauche de Manu, ressort devant après 12 minutes d’un match à une possession.

Une possession jusqu’à ce coup d’accélérateur des locaux. Manu, très en jambe, file au cercle, tout comme Anderson, dans son style tortue caractéristique. Le même Argentin coupe une ligne de passe et termine derrière tandis que Patty Mills, pas très heureux au tir mais actif dans le jeu (8 pts, 8 rbds et 7 pds), sanctionne dans le corner à 3-points (44-30). Prince remet la maison Hawks dans le bon sens après un drive hyper athlétique et plein d’autorité. Mais Atlanta ne shoote qu’à 37% jusqu’ici…

Le rookie des Hawks, Collins fait des merveilles

On pense que le match peut basculer dans le blowout… mais pas du tout. Les Hawks s’accrochent grâce au rookie Collins, propulsé dans le cinq d’après mi-temps avec la blessure de Luke Babbitt. Contre sur Mills, tirs 5/6 mètres, dunks sur picks… L’intérieur fait la totale à une paire Aldridge / Gasol qui ne s’attendait sans doute pas à pareille fête. Dennis Schroder se régale à servir son rookie (9 passes en tout). Lui-même y va de ses petits jumpers et voilà Atlanta dans le coup (52-51).

Dommage pour son équipe que Kent Bazemore, malgré de bons tirs, ne mette pas un pied devant l’autre. Hors sujet niveau adresse (2/13), il galère aussi à tenir son duel défensif devant Danny Green. Même constat pour Delaney et Belinelli qui arrosent énormément (4/18 en cumulé).

Malgré cela, San Antonio ne tue jamais le match. Cet écart de 3 / 5 points se maintient car les Spurs perdent énormément de ballons (18). La défense sérieuse adverse y est pour quelque chose mais SA manque aussi de rigueur. Heureusement qu’Anderson, meilleur Spur ce soir, prend soin du ballon dans ses transmissions. Toujours bien placé, il capte un rebond offensif et sert parfaitement Manu dans le corner. En jouant simple et toujours en contrôle, Anderson distribue 10 caviars dans le match, son record en carrière. Gino l’imite bien avec un superbe passe pour LMA en trailer, pour le récompenser de son contre sur Schroder juste avant, et ça fait dunk (78-71).

Danny Green tue le match

Mais encore une fois, Atlanta ne lâche pas, à l’image de ce contre énorme de Collins devant Aldridge qui pensait avoir le panier grand ouvert. Schroder aligne cinq points de rang mais les Hawks lâchent les Spurs en transition au plus mauvais moment. Green, après une première flèche envoyée en sortie d’écran, balance son deuxième tir à trois dans le corner (90-79). Atlanta a bien une chance de revenir à -7, à une minute du terme, mais la connexion Belinelli – Prince ne fonctionne pas au alley-oop.

Victoire sans particulièrement briller pour les Spurs (11-6) qui rendent visite aux Pelicans ce mercredi. Les Hawks (3-14), qui ont tout sauf à rougir, accueillent les Clippers le même soir.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.